LE SUD LAOS

28 Janvier 2017 :

Le Laos, pays du million d'éléphants : notre coup de cœur 

Nous sommes retombés amoureux ! Le Laos


Même après 5 mois de voyage, lorsque nous arrivons dans un nouveau pays, l’excitation de la nouveauté est toujours intacte ! Nous quittons souvent avec un petit pincement au cœur le pays qui nous a hébergé pendant un mois ou plus, mais déjà nos yeux pétillent à l'idée de ce que nous allons découvrir dans ce nouveau pays qui nous accueille ! Il faut se réhabituer à une autre langue, tout est à redécouvrir, c’est ça la beauté de ce voyage... D’ailleurs, nous avons décidé que celui ci se prolongera en mai vers l’Australie et la Nouvelle Zélande en camping-car. On y pensait déjà un peu avant de partir, et on s'est enfin décidé. Pourquoi ce choix ? et bien, d'une part, parce que nous n’avons jamais été aussi près de ces pays "au bout du monde", et d'autre part, cela nous changera un peu de l’Asie que nous commençons à bien connaître, et puis... on ne sait jamais ce que nous réserve l’avenir, on ne vit qu’une fois !


Sud Laos : PAKSE, une belle rencontre


arrivée à l'aéroport de Paksé
Nous voici arrivés à Paksé dans la région du Champasak. Première impression étrange puisque, après avoir fait une courte escale (non prévue) à Sabannakhet (Centre Laos), nous arrivons à Paksé, dans un aéroport désert, hormis le personnel du service de l’immigration. Paksé est cependant la deuxième plus grande ville du Laos. Nous n’étions que 20 personnes pour cette destination dans notre petit avion à hélice !
Une fois les formalités passées et notre Visa en poche, à la sortie de l’aéroport c'est un parking vide sans bus, sans taxi, qui se présente à nous... là encore un désert ! il est 17h30, une seule personne se tient à l'entrée de l'aéroport et se présente en tant que taxi pour nous conduire à notre guesthouse.

couché de soleil sur le Mékong

vue sur le Mékong de chez NKM
Marie, Loïc et Luca


Nous arrivons, avec un splendide soleil couchant sur le Mékong, chez NKM, c'est le nom donné à cette charmante maison d'hôtes tenue par Nicolas, un expatrié français et sa petite famille Kiao, sa femme Laotienne et Marie, leur fille franco-Lao de 11 ans. Cela fait 13 ans que Nicolas vit au Laos ; Le grand atout de venir chez eux, hormis qu’ils parlent français, c’est que Nicolas réalise des cartes superbement précises pour découvrir la région, complétées de ses bons conseils. C’est un endroit paisible et magnifique, sa maison donne sur le Mékong. Nous faisons connaissance avec quelques Français de passage comme nous, dont Isabelle et Mathieu de Lille et qui nous donnent les bons tuyaux du coin. Kiao, la femme de Nicolas, est une excellente cuisinière et nous prépare chaque soir un délicieux festin lao. Cet excellent accueil et ces premiers paysages magnifiques nous font sentir que nous allons nous y plaire au Laos !
Kiao en pleine préparation...
aidée par les garçons !








Kiao achète les poissons vivants et les tuent juste avant de les préparer... on ne peut pas plus frais !

moment de partage lors des délicieux repas chez NKM
avec Nicolas

Dimanche 29 janvier 2017 :

Nous commençons la journée par l’école sur la terrasse donnant sur la Mékong, il y a pire pour faire l’école non ? Marie, la fille de Nicolas, profite que l’on donne cours aux enfants pour se joindre à nous.








Puis Kiao propose d'emmener les enfants l’après midi à la plage de Paksé (Island Beach) où habite sa famille. Un bref instant de réflexion (en tant que bons parents que nous sommes) et nous laissons nos loulous partir pour s’immerger au cœur d'une famille Lao en scooter (à 4 dessus ! ...à la Lao !)... pas trop rassurés quand-même les parents, mais nous avons conscience que c’est une magnifique chance pour les enfants et on n'a pas le droit de leur interdire de vivre ce genre de richesse culturelle !!!
Nous, on va en profiter pour caler nos prochaines visites et finir de se mettre à jour sur le blog, car nous allons avoir beaucoup de choses à raconter ici !
On rejoindra quand-même nos petits trésors en fin de journée à Island Beach, une petite bande de sable au milieu du Mékong, où l'on accède par un pont en bois. Les Laos se retrouvent ici le week-end en famille ou entre potes pour s'amuser et faire la fête. C'est extrêmement mignon comme endroit avec toutes ces petites paillotes sur le fleuve. Nous avons découvert à quel point les Laos adorent faire la fête et adorent boire de la bière !!! Une bande de jeunes nous a même invités à leur table et nous a offert de partager leurs bières. Y aurait-il du sang ch'ti ici ???


rien de telle qu'une bonne bière !
ici, l'apéro se fait les pieds dans l'eau !
PG essayant de se faire comprendre par les jeunes Lao

Nous terminons la soirée attablés avec la famille de Kiao, à goûter des mets que nous ne connaissons pas (grillons grillés, oeufs de caille pourris, etc...) et à boire de la BeerLao ! Une extraordinaire soirée à baragouiner un peu de français, un peu de lao, un peu d'anglais, mais avec un même langage universel : le sourire !


la cuisine
parés pour le retour !

Le lendemain, nous allons nous promener dans la ville de Paksé à la rencontre de ses temples et de son marché où les enfants sont déjà connus comme le loup blanc à notre plus grande surprise ! Leur passage hier en compagnie de Marie et Kiao n'est pas passé inaperçu...
PAKSE, deuxième plus grande ville du Laos
tuk-tuk devant la banque franco-lao


Loïc se régale avec le Sticky Rice, du riz gluant présenté dans un petit panier en bambou, qui se mange avec les doigts en faisant des boulettes et que l'on peut tremper dans différentes sauces.

le marché :








Nous croisons aussi le dragon du nouvel an chinois et sa fanfare qui déambule bruyamment entre les stands des marchands, le nouvel an chinois était le 28 février mais la communauté chinoise et vietnamienne le fête pendant plusieurs jours.










30 Janvier 2017 :

CHAMPASAK

Nicolas nous fait découvrir la petite communauté des expatriés. C'est la première fois depuis le début de notre voyage que nous avons l'occasion de rencontrer des expat et d'échanger avec eux sur les raisons de leur choix et les atouts de leur nouvelle vie.

Nous passons chez Yves, le Belge ("Miss Noy") pour louer des scooters afin d’aller découvrir Champasak, petite ville à environ 40 km au sud de Paksé. C'est une ancienne cité royale où les rois résidaient.
le Mékong
un temple sur la route de Champasak
vue sur Mékong avec une multitude de petites îles sur la route de Champasak

paysage de rizières
Nous suivons les conseils avisés de Nicolas pour nos arrêts, pour visiter temples et autre curiosités du coin, et c'est ainsi que nous faisons une halte chez Sean et Naly à « Wopakok » une Guesthouse sur la route à mi-chemin de Champasak où la vue sur le Mékong depuis la terrasse est splendide. Sean est un personnage à part entière, il est irlandais, a fait le tour du monde à l'âge de 30 ans et vit à présent ici avec son adorable femme lao, Naly. Il est architecte design d’intérieur. Quand PG lui a dit qu’il était lui aussi architecte, Sean a ouvert grand son cœur et a emmené PG pour une longue visite de leur magnifique guesthouse à peine achevée, de leur propre maison et de son atelier de menuisier et son ancien book, car il a aussi été menuisier en France en 1985. Pendant ce temps, son épouse Naly qui parle bien anglais, discutait avec Nath et les enfants et leur faisait déguster certaines de ses préparations culinaires, dont un gâteau au chocolat... Hummm !!!




Nous arrivons à Champasak, et là, la magie opère, tant cette ville dégage quelque chose d’indéfinissable. De charmantes maisons alternent avec des petites maisons laotiennes traditionnelles en bois sur pilotis, le tout saupoudré avec parcimonie de quelques anciennes bâtisses de l'époque coloniale. En circulant dans la ville, attention aux buffles et aux vaches qui se promènent en toute liberté dans la rue !
Les Laos sont super accueillants et d'une gentillesse infinie.



Nous nous arrêtons pour le repas chez un autre belge qui tient un restaurant au bord du Mékong avant de ré-enfourcher nos bécanes pour aller visiter le célèbre temple "Vat Phu". Sur le chemin, là encore une surprise... bien évidemment, nous aimons quitter les sentiers battus pour aller voir ce qui se passe dans les campagnes laotiennes. Tous les habitants nous sourient et nous crient "Sabaï Dee !" ("Bonjour !"). Les enfants nous regardent avec leurs grands yeux remplis de curiosité et leur immense sourire, ils nous touchent, ils nous suivent, comme s'ils n'avaient jamais vu de blancs ! C'est extraordinaire.




Puis nous rencontrons des paysans travaillant dans les rizières. Le spectacle est magnifique avec leur chapeau de bambou conique et ce dégradé de vert. Les paysans nous sourient, nous remontons nos bas de pantalons et décidons d'aller mettre la main à la pâte. Là encore nous sommes accueillis avec la plus grande des bienveillances. Les paysans montrent aux enfants comment arracher les jeunes pousses de riz, les battre contre son pied pour enlever la terre, puis les regrouper en petites bottes pour ensuite aller les replanter dans un autre champ. C'est un travail très pénible, ils ont le dos courbé toute la journée et pataugent en permanence dans la boue. Tout est fait à la main, il n'y a aucune motorisation.








la rizière où les jeunes pousses arrachées sont ensuite replantées

Nous arrivons au Vat Phu ("temple de la montagne"), complexe religieux datant du Xè au XIVè siècles et inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2001. Berceau de la civilisation khmère, bien avant la fondation d'Angkor, il s'agit du site archéologique le plus important du Laos, d'architecture Khmère et de religion Hindouiste, situé au pied d'une montagne réputée sacrée en raison de la présence de sa source permanente. La montée des marches jusqu'au temple se fait à l'ombre de magnifiques frangipaniers dont le parfum des fleurs nous enivre (Nath les adore). A la pleine lune de février, a lieu ici un festival pour la grande fête bouddhique Mahakhabousa qui rassemble des centaines de pèlerins venus d'autres provinces mais aussi de Thaïlande et du Cambodge. Nous avons vu les préparatifs de cette grande fête.



la montée jusqu'au Vat Phu : on se croirait dans un décor d'Alice aux pays des merveilles !
une petite touche bouddhiste à l'intérieur de cet ancien complexe hindouiste

De retour à Champasak, nous faisons un arrêt "chez Maman" une française qui tient une petite boutique handicraft et salon de thé avec son fils Michel. Nous dégustons chez eux (car sa boutique est ouverte sur sa cuisine et salon) le délicieux café bio du plateau des Bolavens. Nous sommes très bien reçus et cela nous permet d’échanger sur comment vit un falang (=étranger blanc) installé au Laos, sur la préservation du patrimoine Laos avec le du droit du sol, etc….


guesthouse "Champasak with love"
Le soir arrivant nous décidons de retourner chez Sean, tant nous avions été si bien accueillis.


Nous passerons la nuit suivante à "Champasak with love", une guesthouse beaucoup moins classe que chez Sean mais aussi beaucoup moins chère, et avec une très belle vue sur le Mékong.


très belle terrasse de la guesthouse




















Nous profitons de dormir à Champasak même pour aller, le soir venu, au ciné-tuktuk (théâtre d'ombres mis en place par un français qui vit ici depuis une dizaine d'années, un spectacle d'ombres chinoises a été remis sur pied ainsi que la projection d'un vieux film muet noir et blanc de 1924). Nous avons opté pour le cinéma plein air qui nous a plongé au coeur de la vie des villageois laotiens du début du siècle dernier (nom du film :"Chang", tourné par les réalisateurs du tout premier "King-Kong"), le tout rythmé par les bruitages des 14 musiciens du théâtre d'ombres et au son de leurs instruments traditionnels... une pure merveille !
musique traditionnelle


Don Daeng
Nous nous rendons le lendemain sur l'île de Don Daeng, située au milieu du Mékong, juste en face de Champasak. Un île de 8 km de long avec d'immenses plages de sable, des forêts, des rizières, des monastères, des écoles et des villageois adorables. Pour traverser le Mékong, nous embarquons nos scooters sur une sorte de radeau monté sur deux pirogues à moteur...ingénieux mais périlleux ! A l'arrivée, pas de ponton en bois (même branlocant comme à l'embarquement) pour accoster, notre capitaine d'infortune met en place une planche de bois et nous rejoignons la plage en roulant dans l'eau... ils auront tout vus ces scooters, et nous avec !!!

attention, papa manoeuvre !









A Don Daeng, pas de route, pas de voiture non plus d'ailleurs, nous roulons sur de la piste (poussière, trous et bosses en tout genre... Aïe, aïe, aïe, le dos !).









Interpellés par les enfants avides de curiosité, nous nous arrêtons visiter une école du village. PG se transformera un instant en instituteur pour apprendre le français à une classe de petits laotiens... Unique ! Et les vrais enseignants pendant ce temps, où sont-ils ? Juste à côté de l'école en fait, ils sont en pause et boivent de la...bière !!! Impressionnant ces Lao ! Pour ne pas déroger à l'incroyable accueil laotien, nous sommes d'ailleurs invités à partager une bière avec eux.


PG fait classe aux laos
"Santé !" en lao se dit "Tam !"

Pour le repas de midi, nous nous arrêtons dans ce qui nous semble être un restaurant. Le menu affiché au mur est écrit en lao, nous commandons des cuisses de poulet qui s'avèreront être en réalité des pattes de poulet grillées servies froides... Heu, que dire... le jeûn une fois de temps en temps c'est pas mal non plus !


Quoi de mieux qu'un bon bain dans le Mékong pour se laver de toute cette poussière ! Nous nous arrêtons à une plage immense, le sable est brûlant et nous courons et sautons, telles des gazelles, pour atteindre au plus vite l'eau fraîche du fleuve qui nous semble si loin, la chaleur du soleil est si forte que notre vue en est troublée tel un mirage en plein désert. La baignade dans les eaux fraiches du Mékong sera notre belle récompense !




immense plage de sable






maison coloniale
maison traditionnelle en bois sur pilotis

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Sur la route du plateau des Bolavens


Une virée en scooter de 4 jours et 250 km... 




Afin de visiter le plateau des Bolavens, au Nord de Paksé, nous optons pour louer des motocyclettes en emportant le strict minimum. Nous réduisons encore nos sacs, car sur les mobs on ne pourra pas prendre beaucoup de bagages. Nous décidons de faire la petite boucle autour du plateau sur 4 jours. Nous ré-enfourchons donc nos montures motorisées pour les premiers 80 km qui séparent Paksé de Tad Lo, avec des arrêts réguliers pour visiter ou admirer simplement la vie rurale des villageois et les paysages entre plaines et montagnes qui s'offrent à nous.
L'idéal avec les motos, c'est que nous découvrons le paysage différemment qu'en voiture, et nous pouvons nous arrêter comme bon nous semble.














Le premier tronçon au départ de Paksé est très épuisant, beaucoup de gros camions et de poussière, nids de poule sur la route; mais la suite du voyage nous promet de belles découvertes...

Notre premier arrêt se trouve sur un village reconstitué, mais visite intéressante tout de même sur les différentes ethnies que regroupe le plateau, avec leur habitat traditionnel, ainsi qu'une jolie cascade.
un visage d'ange
les femmes fument la pipe
maison traditionnelle







Sur le chemin, nous croisons des regards de bontés qui nous font chaud au cœur. Les paysages du plateau nous font découvrir des cultures diversifiées : des bananiers, des ananas, des papayers, des rizières, du manioc, des plantations de thé et en grande partie des plantations de café. Le café des Bolavens est réputé et il est très bon; il y a d'ailleurs bien longtemps que nous n'en avions pas bu d'aussi bon (depuis l'Indonésie) ! Nous nous arrêtons à la plantation de café de monsieur Vieng à Ban Houay Houn où nous y passerons une bonne partie de l'après-midi tant Mr Vieng n'est pas avare de ses explications (en français s'il vous plaît !) sur la fabrication et la récolte du café. Nous dégustons en premier lieu son café bio (organic coffe) qui est excellent. Puis il nous emmène visiter son exploitation où il récolte de l'Arabica, du Robusta et du Liberica, nous apprenons à différentier ces 3 sortes de café selon la taille des feuilles et des grains. C'est en ce moment la saison du Robusta qui est plus caféiné. Nous avons appris que le grain de café a plusieurs peaux et que son goût ressemble à celui du fruit de la passion quand on le mange à la cueillette (on a testé). Quand on enlève la première peau qui est rouge, le grain est blanc et tendre; on le laisse sécher puis on enlève la seconde peau à l'aide d'un énorme broyeur en bois, on obtient alors le grain noir qui pourra être torréfié. La visite par Mr Vieng nous réserve bien des surprises car il nous fait découvrir toutes ses autres plantations : le manioc (qui est ici découpé en rondelles pour être séché puis vendu aux thaïlandais pour le bétail), le fruit du Jaquier, le tamarin (très utilisé dans leur cuisine, leurs sauces...), les cacahuètes (qui poussent sous terre) et dont la récolte se fait en juillet-août, et un tas d'autres choses encore... Bref, il n'y a pas de saison creuse ici ! 

Mr Vieng et ses cacahuètes bio

caféier
le tamarin 


La plantation étant bio, les fourmilières de fourmis rouges se développent sous les feuilles des caféiers, c'est un gage de qualité nous dit Mr Vieng, en attrapant la fourmilière et en la broyant dans ses mains pour nous faire sentir l'odeur très forte de vinaigre qui s'en dégage. C'est alors qu'il les met à sa bouche encore vivantes, les enfants et PG vont donc goûter leur premières fourmis rouges ! C'est pas mauvais, ça a le goût de citron diront nos intrépides goûteurs (après avoir déjà mangé des sauterelles, grillons, larves, scorpions, crocodiles...). D'ailleurs, les laos en font du vinaigre d'assaisonnement, notamment pour leur salade de papaye verte ! Et dire que Nath trouvait que c'est l'assaisonnement qui faisait tout dans cette salade !!!

on peut faire certaines rencontres inattendues !
l'épouse de Mr Vieng en plein travail de tissage
le manioc est séché le long de la route
un incontournable en Asie : le piment rouge !

Nous arrivons en fin de journée à Tad Lo, petit village paisible où nous allons nous poser pour 3 jours tant nous nous y sentons bien.
Nous avions déjà vu les chiens, les poules, les coqs, les vaches, et à présent voici les cochons et les chèvres qui se baladent à leur guise dans la ville ! On a l'impression d'être dans une ferme à cœur ouvert.








un des bungalows de notre première guesthouse avec une vue magnifique









































Nous avons passé notre première nuit dans deux petits bungalows sur pilotis donnant sur la rivière non loin d'une cascade, vue magnifique mais confort très rudimentaire, avec les poules, les coqs et les cochons autour des cabanes en bois... c'est plutôt pittoresque. Loïc, l'ami des animaux, a même réussi à caresser les bébés cochons ! Le réveil à 3 heures du matin par les coqs puis à 4 heures par les tambours des moines nous a moins plu, et nous avons donc opté les nuits suivantes pour Palamei Guesthouse où nous avions un beau bungalow familial au milieu d'un jardin, avec balcon et hamac. Cette guest, qui est tenue par une famille lao adorable, est très conviviale et présente un excellent rapport qualité-prix (9 euros le bungalow pour nous 4 !), bref nous avons adoré !
à Palamei guesthouse
Luca a toujours la cote avec les petits !!!

Nous sommes allés visiter les superbes cascades du coin : Tad Hang, Tad Lo et Tad Soung Dry (gigantesque mais où juste un petit filet d'eau coule en cette saison sèche).
chutes de Tad Lo
chutes de Tad Soung Dry

Nous nous sommes baignés à Tad Hang Waterfall, la plus proche du village et aussi la plus sympa. Un magnifique Resort se trouve d'ailleurs à cet endroit (le Tad Lo Lodge) et c'est là que nous passerons l'anniversaire de Nath : une nuit sur la cascade, endroit magique où règne une très forte énergie positive de paix et de sérénité... on en a bu sans modération !!!




un bon bain revigorant dans les eaux fraiches de la cascade !
vue exceptionnelle de la terrasse de notre bungalow (au Tad Lo Lodge)
pour l'anniversaire de Nath, on s'est offert une journée farniente... Trop Bien !!!
...et une bonne DUVEL avec une plancha saucisson/fromage/olives made in France ! 

Nous profitons pour visiter les alentours et allons au village Ban Kok Phoung où se trouve Mr Hook un passionnant personnage qu'il ne fallait absolument pas manquer aux dires de toutes les personnes qui l'ont rencontré. Il nous fait visiter sa plantation de café et explique en long, en large et en travers (pendant plusieurs heures !) l'histoire et l'origine du café, des plantes médicinales et des coutumes de sa tribu. Cours un peu dense en anglais, mais néanmoins intéressant. Dans son village, on ne parle pas Lao mais le dialecte de leur ethnie, les Katu. Ils sont animistes et croient aux esprits qui peuvent être bénéfiques ou non (esprits des morts, esprits de la Nature,...). Parmi leurs rituels, une fois par an, à la pleine lune, les hommes du village se rendent à l'endroit sacré de la forêt pour faire un sacrifice (poulet ou cochon) aux esprits afin d'avoir de bonnes récoltes dans l'année. Leur calendrier est différent du nôtre, ils vivent selon les saisons des récoltes : récolte du riz, récolte du café, récolte des fruits, récoltes des cacahuètes... cela représente 8 ou 9 mois dans une année (et non 12). Les hommes sont polygammes, il n'existe pas de moyens de contraception, il y a donc beaucoup d'enfants au village. Les filles se marient vers 8-9 ans et ont leur premier enfant vers 13 ans ! Ils vivent au rythme de la nature et se soignent uniquement de plantes. S'ils sont malades, ils vont voir le chaman du village; s'ils ont un accident, cela signifie qu'il y a un mauvais esprit, ils doivent donc se faire désenvoûter par le gourou du village qui pratique la magie et la sorcellerie, et si cela ne suffit pas ils doivent consulter la femme médium qui communique avec les esprits. Nous avons appris un tas d'autres choses plus intéressantes et étonnantes les unes que les autres sur les coutumes de cette tribu. C'est d'ailleurs le gourou qui donne le nom au nouveau né en fonction du rêve qu'a fait le père la nuit de la pleine lune suivant la naissance; si le rêve n'est pas bon, le père doit attendre le rêve de la prochaine pleine lune et ainsi de suite jusqu'à ce que le gourou approuve le rêve... un enfant peut donc attendre plusieurs années avant d'avoir un prénom (parfois 4 à 5 !).
Une visite étonnante et passionnante !
village Katu
Loïc apprend à faire des bulles avec de simples feuilles et la substance qui en sort




Le soir tombant, nous allons voir le bain des éléphants près de notre bungalow, instant magique qui nous rappelle nos inoubliables moments au Ganesha park en Thaïlande.
le bain des éléphants dans l'eau de la cascade

c'est le moment du repas, Luca offre des bananes à l'éléphant



Lors de ce court séjour à Tad Lo, nous croisons la route de personnes sympathiques et faisons de belles rencontres telles que Roger, de Brest, Aurélia de Marseille, et Estelle d'Autriche.

Puis départ pour le sud des Bolavens où nous attendent 100 km en scooter. Nous croisons de jolies petites villas, bien arrangées et parfois un peu trop surchargées en moulures. Cela fait gâteau à la crème.






Nous faisons une halte pour admirer deux magnifiques cascades .........
La faute à pas de chance, en remontant de la cascade de Tad Yuang, PG glisse et se fait emporter en arrière par son sac en réalisant un roulé-boulé sur deux mètres de hauteur. Constat des dégâts : une cheville qui semble seulement foulée, enfin on espère, déjà pour remonter des chutes et puis surtout pour la suite du voyage...
Après un peu de glace et du réconfort de toute la petite famille, PG semble aller mieux, mais il va falloir du repos pour la cheville. ça tombe bien la suite du programme nous emmène dans un endroit de rêve : les 4000 îles.







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Les merveilles du Mékong : les 4000 îles


du 9 au 13 février 2017 : Séjour fabuleux à l'archipel des 4000 îles



Nous prenons un bus de Paksé direction Si Phan Don où se trouve les 4000 îles, un archipel composé d'une multitude de petites îles paisibles au cœur du Mékong. Seules 3 de ces îles sont visitées, la majorité restante est encore sauvage et inhabitée. Nous sommes au fin fond du sud Laos, à la frontière Cambodgienne.
Le bus nous dépose à Nakasang non loin d'un embarcadère où nous prenons un petit bateau en bois pour traverser le Mékong jusqu'à l'île de Don Det. A l'arrivée, comme d'habitude, pas de ponton, nous arrivons sur le sable et devons sauter dans l'eau. Un peu galère avec la cheville en vrac de PG. Nous avons alors la chance que 2 jeunes françaises routardes nous aident pour sortir nos bagages du bateau et les monter jusqu'à la route. Enfin, pas vraiment de route ici, mais plutôt un sentier sableux. Nous sommes arrivés sur l'île la plus populaire auprès des touristes : nombreux bars et restaurants, ambiance festive le soir, et un choix incroyable de guesthouses avec une vue superbe sur le Mékong. Par contre, aucun tuk-tuk à l'horizon... Ici, pas de route donc pas de voiture, on circule en vélo, en motocyclette ou à pieds, il n'y a pas non plus de distributeur automatique de billets (il vaut mieux prendre ses précautions avant de débarquer). Nous trouvons finalement un des rares tuk-tuk de l'île qui nous emmène jusqu'à notre hébergement, un peu excentré de ce hameau à touristes.


Sidda et le "Crazy Gecko" en arrière plan
Nous sommes tombés sur une superbe guesthouse « Crasy Gecko » tenue par Andy un suisse-allemand, et Sidda un lao super sympa. Nous avons une spacieuse chambre familiale pour 4 qui donne sur le Mékong avec une grande terrasse, des hamacs et un petit salon en bois, c'est magnifique ! Ces quelques jours vont permettre à PG de reposer son pied et prendre du temps pour faire l’école, avancer sur le blog et flâner... Nous avons trouvé un véritable havre de paix.

Sidda nous emmène avec sa pirogue à longue-queue naviguer entre ces innombrables îles et îlots à la découverte de paysages magnifiques et de la pêche locale. Nous nous arrêtons sur une petite île déserte que nous avons baptisé "l"île des 4 aventuriers", un bras de sable blanc qui plonge dans l'eau verdâtre du fleuve mythique. Sidda nous prépare un délicieux barbecue "fait-maison" avec deux superbes poissons-chats du Mékong et des brochettes de légumes. Nous vivons un beau rêve ! Au programme : baignades dans le Mékong, construction de châteaux de sable et farniente en attendant un sublime coucher de soleil. Du vrai bonheur !
en route pour notre île déserte


la pêche au filet pratiquée sur le Mékong


installation de notre petit paradis!


avant notre passage
après notre passage...



qu'est-ce qu'on mange ce midi ?
Attention toutefois à ne pas se faire avaler par le poisson-chat géant du Mékong qui vit dans cette zone et que les pêcheurs locaux tentent d'attraper avec de complexes pièges en bambou (ils peuvent mesurer jusqu’à m et peser 300 kg !), il s'agit cependant d'une espèce menacée d'extinction.
barbecue à la lao ! une idée à retenir de retour à Hyères...
un pique-nique de rêve
à la vôtre !!!

il est où le bonheur ? ...il est là !
le sublimissime soleil rouge d'Asie
les deux frères

à la station service de Don Det !
Afin de pouvoir visiter l'île de Don Det et sa voisine l'île de Don Khone, nous nous décidons pour louer des motocyclettes (PG se sentait de conduire et Nath s'est vite habituée à conduire une semi-automatique... de toute façon, il n'y avait que ça !).




le tracet de la voie de chemin de fer

Nous partons sur les pistes sablonneuses et caillouteuses à la découverte de paysages magnifiques et à la rencontre des habitants vivant de la pêche, de la riziculture et de la culture maraîchère.
Nous découvrons aussi quelques vestiges de la présence française, notamment le vieux pont ("le pont français") qui relie les deux îles Don Det et Don Khone, et un chemin de fer laissé à l'abandon. Nous en apprenons un peu plus sur l’histoire du protectorat français au Laos. D’ailleurs Loïc et Luca profitent de faire un peu d’histoire sur l’Indochine française. Pour en revenir à ces deux îles, les français souhaitaient, pour des raisons militaires et commerciales ainsi que pour la messagerie postale, remonter le Mékong jusqu'à la Chine (ligne Saigon –Ventiane), mais les énormes chutes d’eau au niveau de ces îles posaient un obstacle insurmontable à la navigation. Les français ont donc construit une ligne de chemin de fer entre ces deux îles, permettant ainsi de contourner l’obstacle. Les bateaux étaient remontés sur la terre ferme et chargés directement sur le train pour être déposés à nouveau sur le Mékong pour poursuivre leur route. Une compagnie maritime à même été créée pour l’occasion. Cette voie de chemin de fer de 7 km à été créée en 1894. De cette époque coloniale, il ne reste plus rien, hormis les vieilles locomotives rouillées et les vestiges du ponton sur lequel on remontait les bateaux sur les wagons. La ligne sera abandonnée en 1940.
passage sur le pont français pour l'île de Don Khone




L'île de Don Khone abrite de magnifiques cascades. Nous avons appris que l’une d’entre elle est d’ailleurs la chute d'eau la plus large du monde « Pha Pheng Falls » : 21m de hauteur et un ensemble de rapides répartis sur une longueur d'environ 10 km. Ces chutes ont l'un des débits les plus importants au monde. En raison de sa beauté, les gens du pays appellent ces chutes le joyau du Mékong.  D’ailleurs c’était amusant pour y aller : nous embarquons au sud de Don Khone à bord d'une pirogue motorisée à la recherche du célèbre dauphin d’eau douce (le dauphin de l'Irrawaddy) qui a la particularité d'avoir la tête ronde. Il ne ressemble pas du tout aux dauphins que nous connaissons, puisqu'il n’a pas de museau et que sa nageoire dorsale est plus petite. Il s'agit d'une espèce en danger, ici d'ailleurs il ne reste plus que deux dauphins de l'Irrawaddy. Et par chance nous les apercevons ! Puis le bateau nous débarque sur une plage, les laos sont tellement gentils que notre capitaine, n'arrivant pas à approcher davantage le bateau du sable, va porter PG jusqu'à la terre ferme afin qu'il ne pose pas son pied dans l’eau ! Puis de là un tuk-tuk va nous prendre en charge pour ½ heure de route chaotique pour arriver enfin aux chutes de Pha Pheng. Et là, spectacle grandiose !!!
en route tuk-tuk !
chutes d'eau de PhaPheng, les plus larges du monde 




De retour sur l'île de Don Khone, nous irons voir également les cascades et rapides impressionnants de Li Phi et Tad Khone Pa Soi qui sont très belles aussi.




Ce Mékong ne nous laisse pas indifférent, il a opéré en nous une magie que nous n’oublierons pas.
Quelques recherches sur ce fleuve mythique nous permettent de vous dire qu'il s'étend sur près de 4900 km, traversant 6 pays : du plateau tibétain où il prend sa source dans les hauteurs de l'Himalaya à plus de 5000 m d'altitude, il traverse ensuite la Chine, la Birmanie, la Thaïlande, le Laos, le Cambodge et le Vietnam où il terminera sa course dans le delta du Mékong, au large des côtes vietnamiennes. Il abrite la biodiversité aquatique la plus importante du monde après l'Amazone, avec notamment les poissons-chats géants et les dauphins d'eau douce de l'Irrawaddy.


A présent, nous allons le découvrir différemment vers le nord du Laos à Luang Prabang...


retour en bus surbondé, des 4000 îles jusqu'à Paksé

Rien de surprenant au Laos de devoir s'assoir sur des tabourets en plastique au milieu de la rangée, ou bien même par terre quand tous les tabourets sont pris, puisqu'ici ils vendent plus de billets que de places dans le bus !!! Cette fois-ci nous étions chanceux, ce ne sera pas toujours le cas durant notre séjour laotien...









13 février : C'est parti pour le bus de nuit couchette : de Paksé à Ventiane, la capitale. départ 20h, arrivée à 7h le lendemain... Bonne nuit, enfin peut-être !
du 9 au 13 février 2017 : Séjour fabuleux à l'archipel des 4000 îles



Nous prenons un bus de Paksé direction Si Phan Don où se trouve les 4000 îles, un archipel composé d'une multitude de petites îles paisibles au cœur du Mékong. Seules 3 de ces îles sont visitées, la majorité restante est encore sauvage et inhabitée. Nous sommes au fin fond du sud Laos, à la frontière Cambodgienne.
Le bus nous dépose à Nakasang non loin d'un embarcadère où nous prenons un petit bateau en bois pour traverser le Mékong jusqu'à l'île de Don Det. A l'arrivée, comme d'habitude, pas de ponton, nous arrivons sur le sable et devons sauter dans l'eau. Un peu galère avec la cheville en vrac de PG. Nous avons alors la chance que 2 jeunes françaises routardes nous aident pour sortir nos bagages du bateau et les monter jusqu'à la route. Enfin, pas vraiment de route ici, mais plutôt un sentier sableux. Nous sommes arrivés sur l'île la plus populaire auprès des touristes : nombreux bars et restaurants, ambiance festive le soir, et un choix incroyable de guesthouses avec une vue superbe sur le Mékong. Par contre, aucun tuk-tuk à l'horizon... Ici, pas de route donc pas de voiture, on circule en vélo, en motocyclette ou à pieds, il n'y a pas non plus de distributeur automatique de billets (il vaut mieux prendre ses précautions avant de débarquer). Nous trouvons finalement un des rares tuk-tuk de l'île qui nous emmène jusqu'à notre hébergement, un peu excentré de ce hameau à touristes.


Sidda et le "Crazy Gecko" en arrière plan
Nous sommes tombés sur une superbe guesthouse « Crasy Gecko » tenue par Andy un suisse-allemand, et Sidda un lao super sympa. Nous avons une spacieuse chambre familiale pour 4 qui donne sur le Mékong avec une grande terrasse, des hamacs et un petit salon en bois, c'est magnifique ! Ces quelques jours vont permettre à PG de reposer son pied et prendre du temps pour faire l’école, avancer sur le blog et flâner... Nous avons trouvé un véritable havre de paix.

Sidda nous emmène avec sa pirogue à longue-queue naviguer entre ces innombrables îles et îlots à la découverte de paysages magnifiques et de la pêche locale. Nous nous arrêtons sur une petite île déserte que nous avons baptisé "l"île des 4 aventuriers", un bras de sable blanc qui plonge dans l'eau verdâtre du fleuve mythique. Sidda nous prépare un délicieux barbecue "fait-maison" avec deux superbes poissons-chats du Mékong et des brochettes de légumes. Nous vivons un beau rêve ! Au programme : baignades dans le Mékong, construction de châteaux de sable et farniente en attendant un sublime coucher de soleil. Du vrai bonheur !
en route pour notre île déserte


la pêche au filet pratiquée sur le Mékong


installation de notre petit paradis!


avant notre passage
après notre passage...



qu'est-ce qu'on mange ce midi ?
Attention toutefois à ne pas se faire avaler par le poisson-chat géant du Mékong qui vit dans cette zone et que les pêcheurs locaux tentent d'attraper avec de complexes pièges en bambou (ils peuvent mesurer jusqu’à m et peser 300 kg !), il s'agit cependant d'une espèce menacée d'extinction.
barbecue à la lao ! une idée à retenir de retour à Hyères...
un pique-nique de rêve
à la vôtre !!!

il est où le bonheur ? ...il est là !
le sublimissime soleil rouge d'Asie
les deux frères

à la station service de Don Det !
Afin de pouvoir visiter l'île de Don Det et sa voisine l'île de Don Khone, nous nous décidons pour louer des motocyclettes (PG se sentait de conduire et Nath s'est vite habituée à conduire une semi-automatique... de toute façon, il n'y avait que ça !).




le tracet de la voie de chemin de fer

Nous partons sur les pistes sablonneuses et caillouteuses à la découverte de paysages magnifiques et à la rencontre des habitants vivant de la pêche, de la riziculture et de la culture maraîchère.
Nous découvrons aussi quelques vestiges de la présence française, notamment le vieux pont ("le pont français") qui relie les deux îles Don Det et Don Khone, et un chemin de fer laissé à l'abandon. Nous en apprenons un peu plus sur l’histoire du protectorat français au Laos. D’ailleurs Loïc et Luca profitent de faire un peu d’histoire sur l’Indochine française. Pour en revenir à ces deux îles, les français souhaitaient, pour des raisons militaires et commerciales ainsi que pour la messagerie postale, remonter le Mékong jusqu'à la Chine (ligne Saigon –Ventiane), mais les énormes chutes d’eau au niveau de ces îles posaient un obstacle insurmontable à la navigation. Les français ont donc construit une ligne de chemin de fer entre ces deux îles, permettant ainsi de contourner l’obstacle. Les bateaux étaient remontés sur la terre ferme et chargés directement sur le train pour être déposés à nouveau sur le Mékong pour poursuivre leur route. Une compagnie maritime à même été créée pour l’occasion. Cette voie de chemin de fer de 7 km à été créée en 1894. De cette époque coloniale, il ne reste plus rien, hormis les vieilles locomotives rouillées et les vestiges du ponton sur lequel on remontait les bateaux sur les wagons. La ligne sera abandonnée en 1940.
passage sur le pont français pour l'île de Don Khone




L'île de Don Khone abrite de magnifiques cascades. Nous avons appris que l’une d’entre elle est d’ailleurs la chute d'eau la plus large du monde « Pha Pheng Falls » : 21m de hauteur et un ensemble de rapides répartis sur une longueur d'environ 10 km. Ces chutes ont l'un des débits les plus importants au monde. En raison de sa beauté, les gens du pays appellent ces chutes le joyau du Mékong.  D’ailleurs c’était amusant pour y aller : nous embarquons au sud de Don Khone à bord d'une pirogue motorisée à la recherche du célèbre dauphin d’eau douce (le dauphin de l'Irrawaddy) qui a la particularité d'avoir la tête ronde. Il ne ressemble pas du tout aux dauphins que nous connaissons, puisqu'il n’a pas de museau et que sa nageoire dorsale est plus petite. Il s'agit d'une espèce en danger, ici d'ailleurs il ne reste plus que deux dauphins de l'Irrawaddy. Et par chance nous les apercevons ! Puis le bateau nous débarque sur une plage, les laos sont tellement gentils que notre capitaine, n'arrivant pas à approcher davantage le bateau du sable, va porter PG jusqu'à la terre ferme afin qu'il ne pose pas son pied dans l’eau ! Puis de là un tuk-tuk va nous prendre en charge pour ½ heure de route chaotique pour arriver enfin aux chutes de Pha Pheng. Et là, spectacle grandiose !!!
en route tuk-tuk !
chutes d'eau de PhaPheng, les plus larges du monde 




De retour sur l'île de Don Khone, nous irons voir également les cascades et rapides impressionnants de Li Phi et Tad Khone Pa Soi qui sont très belles aussi.




Ce Mékong ne nous laisse pas indifférent, il a opéré en nous une magie que nous n’oublierons pas.
Quelques recherches sur ce fleuve mythique nous permettent de vous dire qu'il s'étend sur près de 4900 km, traversant 6 pays : du plateau tibétain où il prend sa source dans les hauteurs de l'Himalaya à plus de 5000 m d'altitude, il traverse ensuite la Chine, la Birmanie, la Thaïlande, le Laos, le Cambodge et le Vietnam où il terminera sa course dans le delta du Mékong, au large des côtes vietnamiennes. Il abrite la biodiversité aquatique la plus importante du monde après l'Amazone, avec notamment les poissons-chats géants et les dauphins d'eau douce de l'Irrawaddy.


A présent, nous allons le découvrir différemment vers le nord du Laos à Luang Prabang...


retour en bus surbondé, des 4000 îles jusqu'à Paksé

Rien de surprenant au Laos de devoir s'assoir sur des tabourets en plastique au milieu de la rangée, ou bien même par terre quand tous les tabourets sont pris, puisqu'ici ils vendent plus de billets que de places dans le bus !!! Cette fois-ci nous étions chanceux, ce ne sera pas toujours le cas durant notre séjour laotien...










13 février : C'est parti pour le bus de nuit couchette : de Paksé à Ventiane, la capitale. départ 20h, arrivée à 7h le lendemain... Bonne nuit, enfin peut-être !

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