Bornéo

LA MALAISIE



Nous arrivons le 18 octobre 2016 en Malaisie par un vol Air Asia Denpasar/Kuala Lumpur et Kuala Lumpur/Kuching. 
La Malaisie se compose d'une partie péninsulaire (comprenant notamment la capitale Kuala Lumpur) et d'une partie insulaire : BORNEO.



Nous commençons notre découverte de ce pays par Bornéo où nous allons séjourner environ 15 jours. 

SARAWAK, le pays des coupeurs de tête


Bornéo est une île immense (troisième plus grande île du monde, une fois et demi la superficie de la France), très sauvage, principalement recouverte de forêt équatoriale, la partie Ouest appartient à la Malaisie, et la partie Est (la plus grande partie), Kalimantan, appartient à l’Indonésie.

Bornéo se compose de deux grandes régions : le SARAWAK et le SABAH. Nous avions initialement prévu de nous rendre dans la région de Sabah, au Nord de Bornéo, mais cette zone étant déconseillée par les autorités françaises, nous avons opté pour partir à la découverte du Sarawak... et quelle belle découverte !

Le Sarawak est le plus grand état de Malaise par sa superficie, il est recouvert à 80% par la forêt tropicale. La jungle est ici omniprésente. C'est un dépaysement total ! 
On y trouve plusieurs parcs nationaux et une centaine d'espèces endémiques dont les Orang-outans, le Calao (oiseau au bec de rhinocéros), le King-Fisher, des orchidées, des plantes carnivores dont l'incroyable Rafflesia (la plus grande fleur au monde pouvant atteindre jusqu'à 1 mètre de diamètre)...

Les sarawakiens cohabitent harmonieusement quelque soit leur groupe ethnique ou leur religion. En effet, on trouve ici des malais musulmans, des chinois taoïstes, des indiens hindouistes ou bouddhistes, des chrétiens anglicans, et de nombreuses tribus indigènes : Bidayuh, Iban, Kanan, Penan, Melanau, Orang Ulu... Certaines tribus sont sédentaires et vivent dans des maisons traditionnelles appelées Longhouse, et d'autres sont nomades. On trouve encore quelques traces des anciens coupeurs de têtes (plus rituel que sanguinaire) avec des crânes exposés par-ci par-là dans certaines maisons. C'est assez impressionnant. 

Un peu d'histoire...

En 1841, alors que le sultan de Bornéo avait dû mal à calmer l'insurrection des tribus; James Brooke, un navigateur aventurier anglais lui prête ses services et rétablit le calme. Pour ces bons services, le sultan le nomme Rajah (Vice roi) du sarawak. A l'époque, le Sarawak se limitait à la ville de Kuching et ses environs.
Mais Brooke entreprend alors de réformer l'administration du territoire, qu'il agrandi jusqu'au territoire existant à ce jour. La lignée des Brooke gouvernera le Sarawak jusqu'au début de la seconde guerre mondiale, où les Japonnais occuperons Bornéo. A la libération en 1945, le dernier successeur de J Brooke cède l'état au UK qui devient colonne Britannique, jusqu'à son indépendance en 1969 pour retrouver la fédération de Malaisie.


Ancien palais de James Brooke devenue maison du gouverneur du Sarawak 

La capitale du Sarawak est Kuching, qui signifie "chat" en malais, il s'agit donc de la ville des "chats" et on y trouve différentes statues de chat et même un musée du chat !


Nath au paradis des chats
Nous y voilà, à Kuching où nous allons établir notre Q.G. pour sillonner les alentours. Nous avons trouvé une guesthouse très sympa, dans le quartier chinois, "Three House", dont le fonctionnement nous fait un peu penser aux auberges de jeunesse. Les douches et les WC sont communs mais il y a l'eau chaude (un luxe !) et même une machine à laver (la grande classe !). Il y a même une cuisine commune, ce qui est bien pratique pour changer un peu des resto midi et soir. Le repas préféré des enfants : des patates au beurre... que c'est bon de retrouver un petit goût de chez nous !!! Certes on les cuisine quand-même avec du poulet au curry... faut quand-même rester un peu local !


notre guesthouse à Kuching
Au premier abord, la ville nous semblait pas très belle et la population nous semblais peu accueillante avec beaucoup de chinois (normal nous étions dans le quartier chinois). Mais après quelques jours, Kuching est une ville plutôt agréable à vivre, ici pas de coups de klaxons incessants, pas de mosquée trop proches qui nous réveille, ni de coq ! Nous sommes dans une ville de taille moyenne où cohabitent moderne et ancien. On aime flâner dans ses rues et ruelles, traverser le quartier chinois, le quartier indien, se promener le soir le long du waterfront sur les rives de la rivière Sarawak et admirer les monuments des anciens rajahs blancs. Il y a aussi de nombreux musées à Kuching, nous avons visité le musée chinois et le musée du Sarawak.

Le parlement du Sarawak

le calme en pleine ville, sur la rivière Sarawak

porte du quartier indien little India
mosquée

temple chinois


notre quartier

Balade le long du water front, et oui Simple Minds ( pour les connaisseurs) sont même présents à Bornéo!!  

Au niveau du climat, nous sommes déjà au début de la mousson, et il n'est pas rare d'avoir dans l'après-midi des orages avec de fortes précipitations.



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Une rencontre tant attendue


Nous voila partis pour le Semmengoh Wildlife Centre, l’un des centres de Réhabilitation des Orang-Outans de Bornéo. 

Les orang-outans ne vivent que sur l’île de Bornéo (Sabah et Sarawak côté malaisien, et à Kalimantan côté indonésien) ou sur l’île de Sumatra. On ne pouvait donc pas passer en Indonésie et en Malaisie sans aller à la rencontre de ces grands singes mythiques ! En malais, « Orang » signifie Homme et « Outan » signifie forêt, les orang-outans sont donc les « hommes de la forêt ». Il s’agit des créatures les plus intelligentes de la forêt tropicale.

Cet animal est une espèce en danger et il est protégé par la loi. Leur nombre à l’état sauvage est estimé entre 20 000 à 27 000 (environ 20 000 sur Bornéo et le reste à Sumatra).

Ce centre a été créé en 1975 pour protéger les Orang-Outans de la déforestation et la destruction de leur habitat par l’homme. Son objectif est de réhabiliter à la vie sauvage ces animaux trouvés orphelins dans la nature ou récupérés suite à une captivité prolongée. Le Centre accueille aussi d’autres animaux sauvages tels que des reptiles (dont des crocodiles) et des oiseaux.

Actuellement, 28 Orang-Outans vivent ici en semi-liberté. La mission a réussi pour certains d’entre-eux qui sont totalement retournés à la vie sauvage. Pour les autres, ils vivent en totale liberté dans la forêt mais reviennent près des soigneurs qui les nourrissent. Les orangs-outans mangent essentiellement des fruits mais peuvent aussi se nourrir de larves, d’insectes, d’œufs, de petits lézards et de fleurs. 

C’est d’ailleurs au moment des repas que le Centre est ouvert aux visiteurs de 9h à 10h, puis de 15h à 16h… pas plus ! C’est le seul regret que nous avons eu, nous aurions aimé nous promener dans le parc tout en observant la vie sauvage tout autour de nous. Nous avons appris qu’autrefois cela était possible, mais malheureusement les touristes ne respectaient pas les consignes telles que ne pas emmener de nourriture et ne pas jeter de déchets par terre, ce qui fait qu’un jour un touriste a été attaqué par Richie, le grand mâle dominant, et depuis les sentiers sont interdits au public.

Lors de notre visite, nous avons eu la chance de voir 4 Orang-Outans, 2 femelles et leurs bébés :
Analisa (20 ans) et son bébé né en septembre 2016
Saddamiah (14 ans) et son petit Ruby (3 ans)






A la fin du repas, les orang-outans sont repartis dans la canopée en sautant de branche en branche avec leur petit agrippé autour de leur taille. Les touristes repartent à leur tour, c’est alors qu’entrent en scène les écureuils qui viennent ramasser les miettes laissées par les grands singes. Nous étions scotchés à admirer ce beau ballet de la vie sauvage lorsqu’un gardien nous a gentiment fait comprendre que nous devions partir car le Centre ferme aux visiteurs !



Quelques informations complémentaires pour ceux qui, comme moi, sont passionnés par la Nature :
Un Orang-Outan vit environ 50 ans. Un mâle adulte peut mesurer 1,50m et peser jusqu’à 100kgs. La femelle mesure à peu près les ¾ de la taille du mâle et pèse la moitié de son poids. La femelle arrive à maturité sexuelle à l’âge de 12 ans, mais souvent a son premier bébé 2 à 3 ans plus tard. Elle ne peut donner naissance à un petit que tous les 7 à 8 ans ! La gestation dure 9 mois (comme nous !). Les petits restent avec leur mère pendant 1 à 2 ans. Les mâles sont à maturité sexuelle à l’âge de 15 ans. 
Les orang-outans sont des animaux solitaires, toutefois les adolescents se regroupent souvent par deux, et les femelles peuvent vivre temporairement en groupe de 4 ou de 5.  


A l'entrée du parc, on peut observer deux crocodiles qui sont malheureusement enfermés dans une cage : ils n'en sont pas moins impressionnant !



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Bienvenue au Parc National de BAKO



De Kuching nous prenons le bus n°1 qui nous emmène jusqu'au parc national de BAKO où nous avons prévu d'y passer deux jours. Toutefois le bus ne nous dépose pas devant le parc, mais devant un embarcadère où, après avoir pris nos billets et avoir réussi à trouver une chambre de libre pour passer la nuit dans le parc, nous avançons d'un pas léger, tout excités par l'inconnu qui nous attend, sur ce ponton en bois avec un panneau affichant : DANGER CROCODILES ! 




Nous prenons place à bord d'un petit bateau (style pirogue à moteur) pour une traverser de 20 minutes sur une rivière aux crocodiles en direction du parc national. C'est grisant et déjà totalement dépaysant !








Plus nous approchons du parc, plus les paysages sont magnifiques.

L'arrivée au parc national se fait uniquement à marée haute, quand le niveau de l'eau est suffisamment haut pour permettre aux bateaux de déposer les visiteurs sur un petit ponton de bois qui  surplombe une immense plage de sable blanc.




Dès notre arrivée, c'est la consécration : nous avons la chance de voir un singe nasique en train de manger les feuilles d'un arbre juste face à nous. Nous n'en croyons pas nos yeux, nous n'avons jamais rien vu de tel auparavant : un singe avec un long et gros nez et une culotte blanche !


le surprenant SINGE NASIQUE

UN "BEARDED PIG" (= COCHON BARBU) : ils ne sont pas sauvages et se trouvent souvent aux alentours des bungalows 

Nous prenons ensuite possession de notre chambre, 4 lits simples alignés et 2 ventilateurs au plafond, avec un habitant surprise : une énorme araignée velue… Beurk (on en avait déjà trouvé une dans notre salle de bain à Bali) ! Les petites araignées de France ne me feront plus peur à présent !!!


une vipère



Juste avant de commencer notre première balade, un guide nous montre un serpent vert lové sur une branche, caché par le feuillage, et derrière lui on peut apercevoir un gros varan. 










Plusieurs treks dans la jungle sont possibles, nous partons sans guide, les sentiers sont bien marqués, mais parfois assez hard, heureusement que l’on peut prendre appui sur les immenses réseaux de racines qui s’enchevêtrent sous nos pieds et s’accrocher aux lianes qui pendent des arbres ! La flore est luxuriante, les arbres gigantesques et majestueux, les fougères de toutes tailles. Notre ouïe aussi est en émoi, nous entendons des sons stridents provenant du chant des cigales (différent des cigales de la Côte d’Azur) et des chants d’oiseaux. Nous découvrons au cours de nos balades des plages désertiques, certaines, à marée basse, regorgent de mangroves et de milliers de petits crabes fascinants... et attention aux sables mouvants Luca !!!







les mangroves par marée basse
un MACAQUE en plein repas


  on peut observer sur les plages la farandole de drôles de petits crabes de différentes couleurs, et certains même avec une pince démesurément grande !
   
                                                       
surprenante cette eau rougeâtre coulant dans les ruisseaux de la forêt : on y a vu un python !

les 4 aventuriers en pleine expédition

une des plages à marée basse

très belle plage déserte
petit mais costaud !!!



Nous faisons aussi un trek de nuit, avec un guide cette fois-ci (c’est obligatoire). Armés de nos lampes torches, nous nous enfonçons peu à peu dans cette jungle obscure et pleine de mystérieux bruits. Nous aurons la chance de voir des lucioles (des arbres remplis de petites lumières blanches), de nombreuses araignées de toute taille, des scorpions (dont un énorme et évidemment dangereux), de belles grenouilles dont une minuscule (la taille d’une phalange de doigt), deux chats sauvages avec leurs yeux transperçants dans la nuit noire, une sorte de paresseux accroché à un tronc d’arbre, une énorme sauterelle, des fougères fluorescentes… Nous n’avons vraiment pas regretté cette balade de nuit malgré la fatigue ressentie dans nos jambes après plusieurs heures de marche dans la journée, c’était superbe !

une petite grenouille éclairée par notre lampe torche
Attention au scorpion !
un KING-FISHER : un magnifique oiseau martin-pêcheur au plumage jaune/vert/orange et bleu


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Une expérience unique


Nous souhaitions partir à la rencontre de la population locale, les anciennes tribus indigènes toujours bien présentes à Bornéo, et découvrir leur mode de vie. Mais comment faire pour suivre la piste des coupeurs de tête tout en gardant la tête sur les épaules ??? Faire une expédition en pirogue le long d’un fleuve, plonger au cœur d'étendues sauvages et s’enfoncer dans la forêt tropicale, visiter une habitation en bois traditionnelle appelée longhouse (= maison communautaire sur pilotis que l’on trouve dans la jungle et le long des fleuves)… et pourquoi pas y dormir ? 
Etant basés à Kuching, nous avons eu la chance de rencontrer Amélie, une jeune française de 30 ans, qui tient une petite agence touristique « Bornéo à la carte » (son bureau se trouve dans un café !). Elle nous a conseillé de passer quelques jours chez l’habitant dans un village Bidayuh au fin fond de la forêt tropicale, près de la frontière indonésienne, et surtout à l’écart des lieux touristiques… évidemment l’idée nous a séduite !!!

Nous voilà partis pour 3 jours/2 jours au village de Kampur Sadir, petit village Bibayuh d’une centaine d’habitants. Nous arrivons après environ une heure de route en pleine forêt, le paysage est vallonné et magnifique avec ses grandes fougères, ses bambous, ses palmiers et ses arbres fruitiers. Notre chauffeur (qui n’est autre que le frère de la personne qui tient la guesthouse : tout se fait en famille ici !!!) nous fait tout d’abord visiter un village voisin avec ses longhouses. 
longhouse
Les habitants sont très accueillants et souriants, nous retrouvons ici l’accueil chaleureux des indonésiens que nous n’avions jusqu’à présent pas rencontré en Malaisie. Ici les gens ne parlent pas anglais (sauf certains jeunes), ni malais d’ailleurs, ils parlent le bibayuh ! En effet, nous apprenons que chaque tribu a son dialecte, le bibayuh étant totalement différent du malais. 


Des femmes sont en train de trier les grains de riz, pendant que d'autres font sécher les grains de poivre et les piments. 
Une vieille dame dort à même le sol allongée sur une natte en osier. Nous sommes invités à partager l’alcool de riz local, le tuak (c’est plutôt bon, pas trop fort), ainsi qu’un genre de sirop pour les enfants, qui s’avère contenir autant à manger qu’à boire puisque Loïc réalise que son verre est rempli de minuscules fourmis ! Ici les fourmis existent aussi bien en XXS qu’en XXL ! Les familles vivent les unes à côté des autres dans ces maisons longues communautaires, certaines très rustiques, d’autres plus modernes avec TV et satellite
Nous avons croisé le coiffeur du village et les enfants ont poussé un grand Ouf d’être déjà passés chez le coiffeur en Indonésie !!! 










"Lao Tseu a dit : il faut trouver la Voie, et ensuite vous connaitrez la Vérité. Mais tout d'abord je dois vous couper la tête !" en référence au Lotus Bleu dans TINTIN




le pont de bambou
Après cette première immersion, nous arrivons enfin à Kampur Sadir. Et là, quelle ne fut pas notre surprise à la vue du petit, et surtout étroit, pont en bambou que nous devons traverser (avec nos sacs bien sûr sinon ce ne serait pas drôle !) pour rejoindre notre guesthouse !!! Notre hôte s’appelle Saloma. Sa maison est pleine de charme, décorée de  bambou et de rotin. Nos chambres sont à l’étage, elles sont toutes petites, un matelas au sol sur un tapis en osier avec une moustiquaire et un ventilateur… le strict minimum. WC et douche commune (douche froide, cela va de soi à présent !), avec plusieurs espaces communs de détente et de repos (2 salons extérieurs, dont un avec hamacs, et une bibliothèque), le tout est très joliment décoré et surtout propre. 
Nous avons l’impression d’habiter dans une maison dans les arbres car, de la terrasse, nous sommes à mi-hauteur des grands arbres (impossible d’oublier que nous sommes au plein cœur de la forêt tropicale : c’est génial !). Saloma et sa famille vivent au rez-de-chaussée, et nous descendons pour partager les repas tous ensemble.


          Loïc est aux anges car chez Saloma il y a 7 chats !
le repas en famille, ici avec Saloma et son mari ; d'autres fois avec les frères et soeurs et la maman de Saloma.

Kampur Sadir, village Bidayuh
Dans le village, nous rencontrons la grand-mère de Saloma, une vieille dame assise sur une natte par terre et qui fabrique chaque jour des paniers en osier, panier typique de la culture bidayuh (panier qui se porte sur le dos où l'on met notamment les récoltes). Nous recevons un accueil très chaleureux de tous les habitants du village, et parfois, lors d’une balade dans le village, nous sommes invités à leur table pour boire un café et discuter.

Kampur Sadir comprend la seule école primaire de tous les villages environnants (il y a donc aussi un internat). L’école est beaucoup mieux entretenue que celle que nous avions visitée à Ekas en Indonésie. Elle dispose même d’une salle informatique.
En haut du village se trouve l’église et le cimetière, les bibayuh sont chrétiens anglicans… ouf, pas de mosquée dans ce village !

Loïc en pleine révision de ses tables de multiplication

Le lendemain de notre arrivée, nous partons avec un guide faire une marche en forêt et récolter différents ingrédients que nous cuisineront ensuite dans une petite ferme près d’un ruisseau. Notre guide porte sur son dos un panier traditionnel en osier (fabriqué à la main dans le village par la grand-mère de Saloma) et une machette. Il est peu causant mais se montre adorable, notamment avec les enfants, pour lesquels il fabrique, en chemin, des sarbacanes avec du bambou, ou encore une flûte et une sorte de pistolet à piston, tout cela uniquement avec le bambou qu’il coupe au passage… les enfants sont enchantés et s’amusent comme des fous toute la journée avec leurs nouveaux jouets de la jungle ! 
          Attention, c'est fort les piments !!!
la cueillette de fougères comestibles


Nous traversons plusieurs petits ponts qui s’avèrent être une excellente thérapie contre le vertige, car ici un seul bambou suffit pour traverser au-dessus d’une rivière !!!



Le paysage est magnifique, la végétation tropicale est luxuriante (nous commençons à entrer dans la saison des pluies, chaque jour il commence à pleuvoir vers 15h), les fougères de toutes tailles, qui parfois poussent sur des endroits improbables, des plus grandes aux toutes petites qui se rétractent quand on les touche, les plantes dont certaines sont carnivores, les arbres qui donnent naissance à des fruits qui nous sont inconnus, les fleurs toutes magnifiques… Nous sommes en extase devant cette jungle mystérieuse. 
les Nepenthes : plantes carnivores de Bornéo

un champs de rose de porcelaine

Puis nous arrivons à la ferme, une petite maison de bambou en pleine jungle, face à une piscine naturelle. Notre guide Aman va chercher du bois pour allumer le barbecue en contrebas près du ruisseau et nous commençons à préparer notre repas : nous effeuillons les fougères que nous avons ramassées en forêt pendant qu’Aman prépare du thé (avec une sorte d’écorce et des herbes pour aromatiser, dit-il) que nous allons boire dans des gobelets en bambou. Le bambou sert pour tout : le riz aussi cuit dans du bambou. Le poulet, mariné et aromatisé avec des épices dont nous n'avons pas le secret, grille sur le barbecue pendant que les enfants jouent avec leur sarbacane en bambou. Nous avons dégusté un délicieux repas traditionnel bidayuh, c'était excellent !








le thé mijote dans les bambous 
ça travaille dur ici
ça mijote bien...
le thé est servi !
Bon appétit les Aventuriers !
après un bon repas, rien de telle qu'une petite sieste !


Le lendemain, nous partons en balade avec Saloma à la découverte d'une très belle cascade où nous nous sommes baignés... un peu fraîche quand-même ! Bon, d'accord, on est habitué avec nos douches froides quotidiennes !!!



Merci Saloma !


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