les îles du MEKONG

du 15 au 22 avril 2017 :

KRATIE et KOH TRONG


Nous quittons Siem Reap direction Kratie pour un trajet annoncé de 7 heures de bus (trajet direct), mais ici c'est l'Asie et la réalité sera tout autre... A notre grande surprise, le bus nous débarque à Kampong Thom, une ville qui se trouve à mi-parcours. De là, il nous faudra prendre un autre bus (moins confortable) qui celui-là nous emmènera bien à destination. Rien est compliqué en Asie, mais il faut savoir être patient et surtout garder son calme... C'est une bonne école pour les gens nerveux !
Arrivés à Kratie, nous passons une première nuit au Dolphin Hotel, un hôtel un peu excentré du centre-ville mais avec une piscine et un système de navette gratuite.
Katie est essentiellement réputée pour les dauphins d'eau douce qui vivent dans cette partie du Mékong : les dauphins de l'Irrawady. Nous décidons de ne pas faire cette excursion car nous avions eu la chance de les observer au Laos quand nous étions aux 4000 îles. Nous préférons partir découvrir la petite île qui se trouve juste en face : Koh Trong.

Le lendemain nous prenons donc le bac pour traverser le Mékong et rejoindre l'île de Koh Trong où nous avons prévu séjourner 2 nuits au Arun Mékong Guesthouse. Il fait une chaleur torride, c'est étouffant ! Autant à l'embarquement nous sommes agréablement surpris de trouver un quai en dur, autant à l'arrivée le bac nous dépose directement sur la plage... à quelques pas en fait du sable bouillant. Nous ôtons donc nos chaussures pour franchir le seuil d'eau qui nous sépare de la plage, avec nos bagages sur le dos ! Mais nous ne sommes qu'au début de la galère, car cette bande de sable est immense et nous devons la traverser en prenant un long chemin fait de planches de bois juxtaposées sous un soleil ardent... on se croirait en plein désert ! Heureusement les khmers sont toujours prêts à nous aider, et un type en moto propose d'embarquer nos sacs pour nous délester : Merci ! Enfin arrivés en haut, nous faisons appel à une charrette pour transporter tous nos bagages et nos enfants, car ici pas de voiture, pas de tuk-tuk, il n'y a que des chemins de terre, des vélos, des motos, et quelques rares charrettes ! C'est du typique...

Nous découvrons notre guesthouse, située à l'autre bout de l'île, qui est une grande maison traditionnelle khmère. Nos chambres sont au premier étage avec salle de bain commune, mais comme nous sommes les seuls c'est super ! La maison est très spacieuse et nous pouvons disposer à notre guise de la grande terrasse; Nath en profite d'ailleurs pour y installer son hamac ! La vue sur la végétation et les champs environnants est très agréable. Seul l'accueil nous a paru un peu froid (ce qui est plutôt rare au Cambodge). Il faut dire que c'est encore le Nouvel An Khmer et notre hôte est plus occupé à le fêter qu'à rester s'occuper de ses clients. On fera avec... il était quand-même sympa.


notre guesthouse
séance école face à la piscine de l'hôtel haut de gamme juste à côté de notre guesthouse

Nous faisons connaissance la première soirée avec un couple d'expatriés français qui vivent à Phnom Penh depuis 1 an 1/2, Didier et Bénédicte, avec lesquels nous aurons des échanges passionnants. Ils repartent malheureusement dès le lendemain matin, mais nous devrions pouvoir nous revoir à Phnom Penh avant notre départ pour l'Australie.


Puis nous enfourchons des vélos et partons faire le tour de l'île qui est... très petite. Nous découvrons  un village flottant vietnamien et nous admirons à l'autre bout de l'île un de ces magnifiques couchers de soleil d'Asie.
village flottant vietnamien
habitation traditionnelle khmère
la campagne environnante


le soleil rouge d'Asie
Le lieu est magnifique et certainement très reposant en dehors du nouvel an khmer, car  malheureusement au moment où nous y étions, le calme n'était pas au rendez-vous : musique à fond, prières bouddhistes et animations pour enfants résonnaient à tue-tête dans les haut-parleurs du temple (proche de notre guesthouse) de 6h du matin à 23h le soir !
C'est donc avec plaisir que nous quittons cette île pour rejoindre la ville de Kampong Cham et l'île de Koh Pene.



KOH PENE, la perle du Mékong



Kampong Cham n'est pas très touristique, elle est surtout connue pour son pont en bambou de 800 mètres de long (le plus long pont en bambou du monde) qui surplombe le Mékong et relie l'île de Koh Pene. Ce pont est détruit chaque année par la mousson et reconstruit inexorablement à chaque fois par les hommes. Franchir ce pont fait uniquement de bambous est déjà une aventure à part entière !


notre tuk-tuk sponsorisé à la Tuborg !
Nous arrivons à Kampong Cham par le bus depuis Kratie (environ 2h30 de trajet, c'est à côté). Vu qu'il est midi, nous allons directement manger un morceau dans un petit resto khmer avant de prendre un tuk-tuk (et pas n'importe quel tuk-tuk !!!) pour nous conduire à notre guesthouse sur l'île de Koh Pene. Mais on a bien cru ne jamais y arriver quand on a vu le fameux pont que notre tuk-tuk devait franchir... pas très rassurés les 4 aventuriers ! A partir du moment où on a vu que même des voitures pouvaient y passer, on s'est senti tout de suite plus décontracté...



L'épreuve du pont franchie, nous arrivons dans un véritable paradis : "Mekong bamboo hut" tenu par Max et Hélène, les deux boss, et Arthur et Manon, deux amis qui les aident. Nous tombons à notre plus grande joie dans une ambiance essentiellement francophone.
Dans cette guesthouse, nous dormons dans des hamacs en pleine nature donnant sur le Mékong... pour le plus grand bonheur des enfants ! Contre toute attente, on y dort plutôt bien !
notre hutte


l'école sur la terrasse face au Mékong
la salle de bain pleine air




L'endroit est vraiment magique ! Une île très rurale où on cherche après le touriste... tout ce qu'on aime. Ici, nous retrouvons l'accueil extraordinaire de l'Asie du sud-est avec tous ses sourires, tous ses "Hello ! Hello !" que crient les enfants en courant derrière nous, tous ses grands yeux noirs qui nous observent avec autant de curiosité, si ce n'est plus, que le propre regard que nous leur portons... tout cela est inoubliable et gravé à jamais dans nos coeurs.


nous ne sommes pas les seuls à bicyclette


Nous partons visiter l'île en vélo et nous découvrons un petit village typique vivant essentiellement (à cette époque de l'année en tout cas) de la culture de maïs et de tabac. Nous passons à travers champs et observons les récoltes qui se font à la main et à l'aide de charrettes à boeufs.


la charette à boeufs encore d'actualité ici
récoltes de maïs
Le maïs récolté est d'un orange intense.
Les grains sont ensuite détachés et triés. ici, les enfants travaillent bien souvent avec leur parent au lieu d'aller à l'école qui est payante !
séchage du tabac
en passant dans le village, nous sommes invités par les villageois à s'assoir avec eux. Ils ne parlent pas un mot anglais, nous baragouinons à peine 3 mots khmer, mais l'échange passe au-delà du langage...
un temple bouddhiste


A certains endroits, le sol est couvert de coton et il nous suffit de lever la tête pour découvrir qu'il provient des arbres juste au-dessus de nous : les kapokiers. 

Une boisson très appréciée ici est le jus de canne à sucre fraichement pressé avec un jus de citron et des glaçons, le tout servi dans un sac plastique avec une paille : un délice !




















Nous avons le privilège de faire un cours de cuisine locale avec un adorable villageois de l'île, Mani. Mani va nous apprendre à préparer un plat traditionnel khmer que nous affectionnons particulièrement : le Lok-Lak. Mais le lok-lak de Mani a une particularité que nous n'avions vu nulle-part ailleurs : il se prépare dans une cannette de bière ! Nous avons passé un extraordinaire moment, une superbe rencontre ainsi qu'une belle expérience de cuisine.
bienvenue chez Mani 
ici c'est la cuisine !
cuisson du lok-lak en cannette
Luca en pleine préparation
la Cambogia, une des bières cambodgiennes 
avant la dégustation de notre repas, en compagnie de Michèle qui vient d'Israël
à table !
avec Mani dans ses champs (son jardin, dit-il)

Mais le plus formidable pour nous c'est certainement toutes ces rencontres avec les voyageurs venant du monde entier, des échanges passionnants, des récits fabuleux de voyages, d'histoires de vie et de cultures différentes, quel beau partage durant ces trois jours passés à Mékong Bambou Hut. Un petit clin d'oeil au passage à Babou, à Wissam et Gabrielle, à Michèle (d'Israël), à Cyril (de Suède), à Marion (de Normandie), à Jean-Paul (réalisateur de petits films d'animation avec des marionnettes) et à tous ceux que nous ne citons pas...
avec Babou
Merci à toute l'équipe du Mékong Bamboo Hut
Nos journées étaient rythmées le matin par la méditation sur la grande terrasse surplombant le Mékong; par la séance de DO IN dont nous faisait bénéficier Babou (il s'agit d'une pratique traditionnelle japonaise qui consiste en des auto-massages pour favoriser la circulation de l'énergie, c'est très sympa et très amusant à faire, surtout avec la bonne humeur communicative de Babou ! et ça fait beaucoup de bien !!!); par les jeux à disposition (jeux de cartes, pétanque, ping-pong, palais breton, fléchettes...), tester notre équilibre sur la slackline (consiste à marcher sur une sangle tendue au-dessus du sol); et la journée se terminait chaque soir par la contemplation de l'exceptionnel coucher de soleil sur le Mékong, le fameux soleil rouge d'Asie qui est un pur joyau.

la terrasse
jeux de fléchettes sur la termitière
le coin repas et aussi le coin convivial
on est bien ici...


Bref, nous étions en pleine forme, reposés et rayonnants, sur cette petite île du Mékong que nous n'avions vraiment pas envie de quitter...


sublime coucher de soleil sur le Mékong




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