dimanche 30 octobre 2016

BORNEO et Kuching, la ville des "chats"

LA MALAISIE



Nous arrivons le 18 octobre 2016 en Malaisie par un vol Air Asia Denpasar/Kuala Lumpur et Kuala Lumpur/Kuching. 
La Malaisie se compose d'une partie péninsulaire (comprenant notamment la capitale Kuala Lumpur) et d'une partie insulaire : BORNEO.



du 18 octobre au 02 novembre 2016 :

Nous commençons notre découverte de ce pays par Bornéo où nous allons séjourner environ 15 jours. 

SARAWAK, le pays des coupeurs de tête


Bornéo est une île immense (troisième plus grande île du monde, une fois et demi la superficie de la France), très sauvage, principalement recouverte de forêt équatoriale, la partie Ouest appartient à la Malaisie, et la partie Est (la plus grande partie), Kalimantan, appartient à l’Indonésie.

Bornéo se compose de deux grandes régions : le SARAWAK et le SABAH. Nous avions initialement prévu de nous rendre dans la région de Sabah, au Nord de Bornéo, mais cette zone étant déconseillée par les autorités françaises, nous avons opté pour partir à la découverte du Sarawak... et quelle belle découverte !

Le Sarawak est le plus grand état de Malaise par sa superficie, il est recouvert à 80% par la forêt tropicale. La jungle est ici omniprésente. C'est un dépaysement total ! 
On y trouve plusieurs parcs nationaux et une centaine d'espèces endémiques dont les Orang-outans, le Calao (oiseau au bec de rhinocéros), le King-Fisher, des orchidées, des plantes carnivores dont l'incroyable Rafflesia (la plus grande fleur au monde pouvant atteindre jusqu'à 1 mètre de diamètre)...

Les sarawakiens cohabitent harmonieusement quelque soit leur groupe ethnique ou leur religion. En effet, on trouve ici des malais musulmans, des chinois taoïstes, des indiens hindouistes ou bouddhistes, des chrétiens anglicans, et de nombreuses tribus indigènes : Bidayuh, Iban, Kanan, Penan, Melanau, Orang Ulu... Certaines tribus sont sédentaires et vivent dans des maisons traditionnelles appelées Longhouse, et d'autres sont nomades. On trouve encore quelques traces des anciens coupeurs de têtes (plus rituel que sanguinaire) avec des crânes exposés par-ci par-là dans certaines maisons. C'est assez impressionnant. 

Un peu d'histoire...

En 1841, alors que le sultan de Bornéo avait dû mal à calmer l'insurrection des tribus; James Brooke, un navigateur aventurier anglais lui prête ses services et rétablit le calme. Pour ces bons services, le sultan le nomme Rajah (Vice roi) du sarawak. A l'époque, le Sarawak se limitait à la ville de Kuching et ses environs.
Mais Brooke entreprend alors de réformer l'administration du territoire, qu'il agrandi jusqu'au territoire existant à ce jour. La lignée des Brooke gouvernera le Sarawak jusqu'au début de la seconde guerre mondiale, où les Japonnais occuperons Bornéo. A la libération en 1945, le dernier successeur de J Brooke cède l'état au UK qui devient colonne Britannique, jusqu'à son indépendance en 1969 pour retrouver la fédération de Malaisie.


Ancien palais de James Brooke devenue maison du gouverneur du Sarawak 

La capitale du Sarawak est Kuching, qui signifie "chat" en malais, il s'agit donc de la ville des "chats" et on y trouve différentes statues de chat et même un musée du chat !


Nath au paradis des chats
Nous y voilà, à Kuching où nous allons établir notre Q.G. pour sillonner les alentours. Nous avons trouvé une guesthouse très sympa, dans le quartier chinois, "Three House", dont le fonctionnement nous fait un peu penser aux auberges de jeunesse. Les douches et les WC sont communs mais il y a l'eau chaude (un luxe !) et même une machine à laver (la grande classe !). Il y a même une cuisine commune, ce qui est bien pratique pour changer un peu des resto midi et soir. Le repas préféré des enfants : des patates au beurre... que c'est bon de retrouver un petit goût de chez nous !!! Certes on les cuisine quand-même avec du poulet au curry... faut quand-même rester un peu local !


notre guesthouse à Kuching
Au premier abord, la ville nous semblait pas très belle et la population nous semblais peu accueillante avec beaucoup de chinois (normal nous étions dans le quartier chinois). Mais après quelques jours, Kuching est une ville plutôt agréable à vivre, ici pas de coups de klaxons incessants, pas de mosquée trop proches qui nous réveille, ni de coq ! Nous sommes dans une ville de taille moyenne où cohabitent moderne et ancien. On aime flâner dans ses rues et ruelles, traverser le quartier chinois, le quartier indien, se promener le soir le long du waterfront sur les rives de la rivière Sarawak et admirer les monuments des anciens rajahs blancs. Il y a aussi de nombreux musées à Kuching, nous avons visité le musée chinois et le musée du Sarawak.

Le parlement du Sarawak

le calme en pleine ville, sur la rivière Sarawak

porte du quartier indien little India
mosquée

temple chinois


notre quartier

Balade le long du water front, et oui Simple Minds ( pour les connaisseurs) sont même présents à Bornéo!!  

Au niveau du climat, nous sommes déjà au début de la mousson, et il n'est pas rare d'avoir dans l'après-midi des orages avec de fortes précipitations.








samedi 29 octobre 2016

Semmengoh Wildlife Centre

Une rencontre tant attendue


Nous voila partis pour le Semmengoh Wildlife Centre, l’un des centres de Réhabilitation des Orang-Outans de Bornéo.

Les orang-outans ne vivent que sur l’île de Bornéo (Sabah et Sarawak côté malaisien, et à Kalimantan côté indonésien) ou sur l’île de Sumatra. On ne pouvait donc pas passer en Indonésie et en Malaisie sans aller à la rencontre de ces grands singes mythiques ! En malais, « Orang » signifie Homme et « Outan » signifie forêt, les orang-outans sont donc les « hommes de la forêt ». Il s’agit des créatures les plus intelligentes de la forêt tropicale.

Cet animal est une espèce en danger et il est protégé par la loi. Leur nombre à l’état sauvage est estimé entre 20 000 à 27 000 (environ 20 000 sur Bornéo et le reste à Sumatra).

Ce centre a été créé en 1975 pour protéger les Orang-Outans de la déforestation et la destruction de leur habitat par l’homme. Son objectif est de réhabiliter à la vie sauvage ces animaux trouvés orphelins dans la nature ou récupérés suite à une captivité prolongée. Le Centre accueille aussi d’autres animaux sauvages tels que des reptiles (dont des crocodiles) et des oiseaux.

Actuellement, 28 Orang-Outans vivent ici en semi-liberté. La mission a réussi pour certains d’entre-eux qui sont totalement retournés à la vie sauvage. Pour les autres, ils vivent en totale liberté dans la forêt mais reviennent près des soigneurs qui les nourrissent. Les orangs-outans mangent essentiellement des fruits mais peuvent aussi se nourrir de larves, d’insectes, d’œufs, de petits lézards et de fleurs. 

C’est d’ailleurs au moment des repas que le Centre est ouvert aux visiteurs de 9h à 10h, puis de 15h à 16h… pas plus ! C’est le seul regret que nous avons eu, nous aurions aimé nous promener dans le parc tout en observant la vie sauvage tout autour de nous. Nous avons appris qu’autrefois cela était possible, mais malheureusement les touristes ne respectaient pas les consignes telles que ne pas emmener de nourriture et ne pas jeter de déchets par terre, ce qui fait qu’un jour un touriste a été attaqué par Richie, le grand mâle dominant, et depuis les sentiers sont interdits au public.

Lors de notre visite, nous avons eu la chance de voir 4 Orang-Outans, 2 femelles et leurs bébés :
Analisa (20 ans) et son bébé né en septembre 2016
Saddamiah (14 ans) et son petit Ruby (3 ans)






A la fin du repas, les orang-outans sont repartis dans la canopée en sautant de branche en branche avec leur petit agrippé autour de leur taille. Les touristes repartent à leur tour, c’est alors qu’entrent en scène les écureuils qui viennent ramasser les miettes laissées par les grands singes. Nous étions scotchés à admirer ce beau ballet de la vie sauvage lorsqu’un gardien nous a gentiment fait comprendre que nous devions partir car le Centre ferme aux visiteurs !



Quelques informations complémentaires pour ceux qui, comme moi, sont passionnés par la Nature :
Un Orang-Outan vit environ 50 ans. Un mâle adulte peut mesurer 1,50m et peser jusqu’à 100kgs. La femelle mesure à peu près les ¾ de la taille du mâle et pèse la moitié de son poids. La femelle arrive à maturité sexuelle à l’âge de 12 ans, mais souvent a son premier bébé 2 à 3 ans plus tard. Elle ne peut donner naissance à un petit que tous les 7 à 8 ans ! La gestation dure 9 mois (comme nous !). Les petits restent avec leur mère pendant 1 à 2 ans. Les mâles sont à maturité sexuelle à l’âge de 15 ans.
Les orang-outans sont des animaux solitaires, toutefois les adolescents se regroupent souvent par deux, et les femelles peuvent vivre temporairement en groupe de 4 ou de 5.  


A l'entrée du parc, on peut observer deux crocodiles qui sont malheureusement enfermés dans une cage : ils n'en sont pas moins impressionnant !




mardi 25 octobre 2016

Bilan de notre séjour en Indonésie

Selamat Jalan

 

« Au revoir » l’INDONESIE…


Nous sommes le 18 octobre 2016, nous quittons aujourd’hui l’Indonésie après avoir sillonné ses îles depuis plus d’1 mois ½. 
Nous avons été enchantés par la découverte de ce pays qui se compose d’une multitude d’îles (plus de 17 000 îles). La capitale de l’Indonésie est JAKARTA sur l’île de JAVA. C’est une république, le gouvernement se trouve à Jakarta et établit les lois pour l’ensemble du pays mais chaque province a sa propre autonomie. Il existe une langue commune qui est l’indonésien, mais il existe aussi 250 autres dialectes parlés (par exemple, le javanais, le balinais, le sasak, et plein d’autres encore tant l’Indonésie est immense et étendue !).






Nous retiendrons la gentillesse des indonésiens, leur bon accueil et leur sourire. Mais aussi les scooters jusqu'à 4 personnes dessus (et sans casque !), les coups de klaxons de partout (qui remplace le clignotant quand on double !), et les chats sans queue !






En spécialité culinaire : le mie goreng (nouilles + légumes avec une sauce légèrement épicée) et le nasi goreng (idem avec du riz) qui se décline en plusieurs versions : avec du poulet, avec un œuf, avec des crevettes… mais aussi le délicieux nasi campur





Et la fameuse Bintang ! 
la bière locale que nous avons beaucoup apprécié par ces chaudes températures. 
N’oublions pas la Bali Hai, que nous pouvions déguster à Bali.






















Côté souvenir typique : les salles de bain sans lavabo ni douche, juste un seau avec une casserole en plastique qui sert à la fois à se laver mais aussi de chasse-d’eau pour les WC (le mandi indonésien) !


Nous avons particulièrement aimé :

-            - JAVA, ses volcans, la ville de Yogyakarta et les temples Borobudur et Prambanan qui restent parmi les plus beaux ; Notre ascension du Kawah Ijen qui a été une très belle aventure humaine ; La gentillesse des javanais ; le trajet de 14 heures en train pour faire 300 kms !





Si on y revient un jour : Faire le volcan BROMO (impressionnant cratère crachant de la fumée)


-          - BALI et ses magnifiques rizières en escalier, sa culture hindouiste (les cérémonies hindouistes) et ses nombreux temples. La plage de Kuta, idéale pour débuter le surf !




Si on y revient un jour :
-          Retourner à KELIKI Painting School pour vivre chez l’habitant dans une ambiance francophone, avec un excellent rapport qualité/prix.
-          Retourner à l’ashram GANDHI, un endroit paisible à Candidasa où il fait bon vivre.
-          Visiter Lembongan Island.

Nous avons moins aimé le côté très touristique de Bali, tout se paye et parfois on se sent un peu comme un « euro sur pattes », ainsi que le traffic important (nombreux embouteillages sur l’île). A ce rythme là, d’ici quelques années, il ne sera plus possible de se déplacer en voiture sur Bali !


-             - La croisière sur les îles KOMODO : nous avons adoré ! voir de nos yeux les plus gros varans du monde, plonger dans des eaux turquoises avec une richesse des fonds sous-marins (que nous n’avons pas retrouvé aux îles GILI par exemple), vivre 4 jours/3 nuits sur un bateau avec le strict minimum mais compensé par une ambiance très conviviale et chaleureuse. Par contre, un peu dur l’absence d’eau douce pour pouvoir se dessaler sur le bateau (douche à l’eau de mer (enfin, en guise de douche le seau et la casserole en plastique bien sûr !), lavage des dents à l’eau de mer…)






-         - GILI AIR, son côté île paradisiaque pour touristes. Par contre, ce n’est pas ici que l’on peut découvrir la vie indonésienne (il n’y a que des touristes, et beaucoup !). Côté plongée, malheureusement les coraux ont été abîmés par la pêche à la dynamite qui été pratiquée autrefois, donc peu de poissons. Il y a des tortues mais elles sont assaillies par la quantité impressionnante de plongeurs à l’affût ! On apprécie qu’il n’y ait aucun véhicule motorisé sur l’île, on se déplace en calèche ou en vélo. Par contre on déplore les prix exorbitants qui y sont pratiqués (pour tout !). Les enfants ont été heureux de retrouver le Nutella (absent sur les autres îles d’Indonésie que nous avons faites) et de déguster une crêpe au Nutella ! 



-            - EKAS, le petit village de pêcheur au sud de Lombok, son côté typique hors des sentiers battus ; Les belles sorties pêche avec Rumaji et son énorme gentillesse ; la visite de l’école qui fut un choc culturel ! 


Si on y revient un jour : Visiter davantage Florès (la seule île catholique d’Indonésie), aller à Maurere et faire l’ascension du volcan aux 3 lacs ; et visiter le sud-est de Lombok et ses petites îles, ainsi que le mont Rinjani (impressionnant volcan : 3 jours de trek).


Nous garderons en mémoire de merveilleux souvenirs, de très belles rencontres et de magnifiques images plein les yeux ! et nous n’oublierons pas les réveils par les appels à la prière des mosquées et/ou par le chant des coqs !!!
Nous n’avons visité qu’une petite partie de cet immense archipel d’îles, et nous en sommes enchantés. Beaucoup d’autres trésors restent à découvrir (notamment les Raja Ampat), beaucoup d’autres endroits sont encore à visiter (Sumatra, Sulawesi, les forêts de Kalimantan…) : en conclusion, nous pouvons revenir !!!

Nous déplorons malheureusement le manque de respect pour l’environnement qui gâche un peu les endroits paradisiaques que nous avons vus, les déchets jonchent les rues, les lacs, les rizières et polluent les mers….


ce que l'on trouve parfois sur les îles désertes paradisiaques...


samedi 22 octobre 2016

sérénité au GANDHI ASHRAM

du 14 au 16 octobre 2016 :

Un havre de paix



Nous quittons Lombok le 14 octobre 2016 : Nous prenons un ferry qui relie Lombok à Bali en 5 heures.
où que nous allions, nos 2 blondinets font toujours la vedette !
Dur, dur, la vie d'aventurier...

Nous séjournons deux jours à Gandhi Ashram dans la ville de Candidasa à l’Est de Bali.





Ce lieu inspire calme et sérénité, et est propice à la méditation.



notre bungalow

 vue depuis la terrasse de notre bungalow
vue face au bungalow



Nous y vivons en communauté. Les repas sont végétariens et sont toujours précédés d’une prière à laquelle nous participons tous. Nous pouvons si nous le souhaitons assister aux prières quotidiennes hindouistes (ce sont des prières chantées, c’est très beau), ainsi qu’aux séances de yoga. Chacun est libre de ses choix, il n’y a aucune obligation.


le moment du repas




Saddrah, un des fils de la fondatrice de cet ashram, nous a appris que la particularité de la religion hindouiste de Bali est qu’elle s’inspire à la fois de Bouddha, de l’hindouisme de l’Inde, elle intègre la vénération des ancêtres et le respect d’autrui et de toute vie, mais elle a aussi une influence chinoise (notamment à travers le Barong). Elle unifie en quelque sorte à elle seule plusieurs religions. Ce qui pourrait expliquer la forte énergie spirituelle qui règne sur cette île.




Nous avons été heureux de retrouver nos amis lillois Asiea5 le temps d'une soirée avant leur départ pour la Thaïlande :