du 26 au 29 décembre 2016 :
L’aventure des transports : encore et toujours !
26 décembre 2016, nous quittons Koh Samui par le bateau de 8
heures qui part de Nathon en direction de Surat Thani. A l’achat de nos
billets, on nous a collé une étiquette sur notre tee-shirt indiquant, nous
semblait-il, la destination finale où nous allions (Kaoh Sok), ce procédé est
souvent utilisé en Asie (on fait parfois une collection d’étiquette sur la
chemise !). Le trajet se fait en deux étapes, le bateau nous dépose d’abord
à un petit port sur le continent où des bus attendent les passagers pour les
transporter ensuite à destination (Surat Thani, Pukhet, ou autre…). Arrivés à
Surat Thani, un song téo (taxi public thaï) nous attend et nous amène à un
restaurant au bord d’un lac qui fait aussi office d’agence de transport. C’est
ici semble-t-il qu’un minivan viendra nous prendre pour nous emmener à Kaoh Sok.
Jusque là nous trouvons que l’organisation est excellente ! On nous
propose même de prendre notre repas puisqu’il est midi et que nous avons ½
heure de battement, super ! C’est là que ça se gatte… Nous remarquons en
observant le chauffeur et le gars de l’agence de transport que quelque chose
cloche, on nous demande combien nous avons payé nos billets, puis soudain on
nous dit qu’il faut immédiatement partir pour prendre le bus… Quel bus ? Nous
avons payé pour un minivan ! Et voilà que nos plats arrivent dans une
boîte en polystyrène pour le transport… et zut, c’était trop beau pour être
vrai ! Nous remettons tous nos sacs dans le song-téo et le chauffeur se met
aussitôt à la poursuite du bus pour Kaoh Sok… qui était déjà parti ! Après
quelques coups de téléphone, nous rattrapons le bus qui s’est arrêté sur le bas
côté de la route pour nous prendre à son bord ! Voilà, c’est ça la
Thaïlande ! « Maï pen raï » qu’ils disent ici, faut pas s’en
faire, ça va aller ! C’est une devise très utile dans ce pays !!!
Nous voici arrivés dans le parc national de Kaoh Sok où se trouve l’une des plus anciennes forêts du monde (160 millions d'années !) avec des arbres pouvant atteindre 65 mètres de haut. Ici, vivent encore à l'état sauvage quelques éléphants et tigres d'Asie.
Nous avions envisagé dormir dans une
cabane dans les arbres, mais tout est full, ce parc attire apparemment de
nombreux touristes. Nous avons cependant trouvé un endroit super sympa « monkey
mansion bungalow » tenu par Bastian, un allemand très gentil et parlant
français, qui nous a donné moultes informations.
Notre guesthouse est simple mais chaleureuse de part la déco des
lieux communs, il est très agréable de se détendre dans l’un des hamacs en dégustant
une Chang et en écoutant de la musique lounge. Certes les bungalows sont très
rustiques et le confort rudimentaire, nous retrouvons la douche à l’eau froide.
Conseil du proprio : ne pas laisser de nourriture dans la chambre !
En effet, j’en suis témoin, les rats viennent nous rendre visite dans la nuit…
Nous organisons dès le lendemain une descente de la rivière en
radeau de bambou. Nous sommes 2 par radeau, avec un guide.
Nous nous laissons porter par les eaux troubles de la rivière, un
homme debout à l’arrière manœuvrant notre radeau en bambou grâce à son long bâton.
La jungle défile tout autour de nous, nous entendons les appels stridents des gibbons qui
vivent dans cette forêt, nous apercevons de très près un King-ficher (oiseau
que nous avions découvert à Bako sur l’île de Bornéo)… c’est génial ! et à
notre surprise , le guide nous arrête sur la berge pour y découvrir une
magnifique grotte et ses habitants (les chauves-souris). C’est alors qu’il
allume un feu et nous prépare un thé chauffé dans du bambou. Tiens, tiens, ça
nous rappelle une certaine balade dans la jungle Bornéenne chez les bidayuh !
Notre voyage nous a appris une quantité de choses que l’on peut
faire avec du bambou : des maisons, des radeaux, des sarbacanes, des
flûtes pour jouer de la musique, des verres, des pailles, des cuillères et des
récipients en tout genre, notamment pour faire chauffer l’eau ou le riz, le
poulet, ou pour confectionner des brochettes pour barbecue… et certainement
tant d’autres choses encore.
Après ce petit aperçu de la jungle, nous décidons de partir en
excursion dans le parc national deux jours et une nuit dans un bungalow sur le
lac Chiew Larn, que nous ne sommes pas prêts d’oublier tant par la beauté des paysages que
par l’expérience que nous y avons vécue… dépaysement total ! Mais quelle ne
fût pas notre surprise de voir des touristes et encore des touristes se
déverser sur les bateaux en direction des bungalows. Nous concluons que nous ne
serons pas les seuls… Depuis 4 mois de notre périple c’est la première fois que
nous rencontrons autant de touristes, Bon c’est vrai que maintenant nous sommes
entrés dans la haute saison.
Ils prennent tellement de touristes, que nous avons même eu droit
à un surbooking au niveau des cabanes en bois !! Enfin heureusement, nous en avons eu
un avec 3 matelas au sol où nous nous sommes entasser à 4. Les moins chanceux
se sont retrouvés à dormir sous une tente igloo posée sur le ponton… pas mal
non plus !
rochers de calcaire et falaises de karst se détachent du bleu du lac
un petit bout de paradis..... |
Le lieu est féérique. De minuscules cabanes en bois flottant sur
le lac, le long d’un ponton en bois fait de-bric-et-de-broc, et au bout du
ponton les WC communs et 2 lavabos pour se laver. Et ça, c’était
fabuleux ! Nous avons adoré (après avoir adoré le luxe de la villa de Koh
Samui), cet endroit était des plus rustiques mais tellement magique ! Après 22 heures c'est extinction des feux, l'alimentation en électricité est coupée. Le
réveil aux premières lueurs de l’aube, le calme absolu du lac, puis peu à peu,
la forêt qui s’éveille, les premiers cris des animaux qui parviennent à nos
oreilles, suivis du chant des gibbons, de milliers d’oiseaux (piverts, toucans
et plein d’autres dont nous ne connaissons pas le nom), et des centaines de
milliers d’insectes en tout genre, jusqu’à ce que le son strident des cigales
géantes recouvre tous les autres bruits de la forêt (et ce, à l’aube et au
crépuscule). Inoubliable !
Petit plaisir du matin et du soir : la baignade dans cet environnement
sauvage et paradisiaque.
Avec notre guide Toy, nous avons réalisé un trek dans la jungle, ou
plutôt devrions-nous dire à travers une jungle luxuriante, traversant boues et rivières, à la rencontre des mini-sangsues
et des longues lianes épineuses (notre courageux Luca s’en souviendra !).
Puis nous arrivons aux grottes de Namtalu où nous nous sommes initiés
à la spéléologie, équipés de nos lampes frontales, marchant, nageant et
escaladant même, à travers un chemin sinueux, étroit, avec parfois de l’eau
jusqu’au coup. C’était splendide, une magnifique expérience à faire. On
s’est pris pour de véritables aventuriers explorateurs !!!
Le soir, nous faisions un safari de nuit en bateau où nous avons
enfin vu le « crocodile » d'Indonésie de Loïc (cf. Loïc en croisière
aux îles Komodo)!!! une vision presque surnaturelle qui nous parvient sous la
lumière de nos lampes torches, perché à une dizaine de mètres sur une branche
en haut d’un arbre, une espèce de varan, mélange de serpent et de crocodile, dormait.
Puis à notre retour petite baignade, repas conviviale ou nous avons sympathisé avec une famille de Néerlandais super Sympathique et deux jeunes routardes d’Afrique du sud. Notre anglais s’améliorant, on commence à avoir quelques discussions.
Le 30 décembre : Ranong pour notre run visa
Nous remontons par bus sur Ranong, une ville à la frontière birmane. Pour éviter de payer notre extension de visa, nous avons opté pour la solution consistant à sortir de Thaïlande et y rentrer sur la même journée afin d'avoir à nouveau 30 jours de séjour.
Nous rencontrons Jay, à Kiwi house une guesthouse, qui s’occupera de tout pour notre entrée et sortie de Thaïlande. La petite spécialité, c’est que nous traversons la mer sur une petite barque. Nous sommes très heureux de retourner en Birmanie, c’est un pays qui nous a tellement touchés, mais ce ne sera que pour 20 min, le temps de faire les papiers et de se boire une dernière Myanmar et déjà il faut repartir.
Sur le bateau longue-queue qui nous emmène, nous sympathisons avec un allemand : Mikael un homme très simple qui a quitté son pays depuis 1983 et qui a vécu un peu partout en Asie. Il est directeur d’un Resort haut de gamme dans le sud de la Thaïlande.
en attendant pour prendre notre petit bateau |
une dernière Myanmar avant de repartir en Thaïlande |
Notre cowboy barreur |
avec Mikael
Puis de retour à Ranong, nous prenons le bus pour une étape que les 4 aventuriers attendent impatiemment : Bang Saphan, notre première rencontre avec la Thaïlande, il y a un an et demi déjà. Nous réussissons, malgré le full, à trouver un bungalow donnant sur la plage à côté de notre ancien hôtel. Nous serons pour le nouvel an les pieds dans l’eau !
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