En route pour le volcan de soufre Kawah Ijen

du 07 au 09 septembre 2016 :

Départ de yogyakarta pour 14 heures de train!!

Prendre un train en Indonésie n'est pas plus compliqué qu'en France. Mais ne sachant pas cela, nous sommes arrivés à la gare une heure avant le départ du train, soit à 6h du matin. La grande différence avec nos trains français c'est la vitesse !!! En effet nous avons mis 14 heures pour parcourir 570 kms... nous sommes arrivés à Banyuwangi à 21h15.

Les contrôleurs passent régulièrement et vérifient les billets de chaque nouveau passager. Tout au long du voyage, eau, café, thé, chips, repas indonésien en boîtes ou soupes sont proposés aux voyageurs.

Cette longue journée passée dans le train a finalement été très appréciée par nous 4. Outre la contemplation des paysages qui défilent devant nous, nous avons mis à profit ce confinement à 4 par des temps de partages, de jeux, et de belles rencontres avec des familles indonésiennes.

A notre arrivée, un chauffeur nous attend pour nous conduire à "Kawah Ijen guesthouse" où nous avons réservé deux chambres pour deux nuits. Nous arrivons de nuit dans un petit village en pleine forêt au pied du volcan : "Glongdok". Quelle ne fut pas notre surprise en découvrant qu'en guise de guesthouse, nous logeons chez l'habitant ! La femme qui nous reçoit ne parle pas un mot d'anglais (encore moins de français !) et s'endort sur un matelas à même le sol à côté de son fils de 3 ans quelques minutes après notre arrivée. Nous découvrons donc par nous-même notre logement qui comprend juste le strict minimum: chambre spartiate (1 lit double et une minuscule fenêtre donnant sur un mur, sans rien pour poser ou ranger nos affaires (ni armoire ni étagère ou table de chevet) : nous laisserons donc tout dans nos sacs pendant notre séjour !), salle de bain et WC commun avec nos hôtes (un pommeau de douche avec eau froide uniquement ; pas de lavabo : mais où donc allons-nous laver nos dents ??? dans la douche, évidemment !), et une minuscule cuisine avec un réchaud et un évier.

Le comble du comble, un dindon se trouve juste derrière notre minuscule fenêtre de chambre (je devrais plutôt parler d'ouverture dans le mur car il n'y a pas de fenêtre, juste un petit volet en bois) : inutile de vous dire comme la nuit fut bonne !!! 

A notre réveil, un petit déjeuner indonésien nous attendait sur la table : riz, plat épicé en sauce, beignets de maïs... malheureusement froid ! 

"Please, please, a black coffee !!!" 

Nous qui voulions du typique !!!

Une galère qui se transforme vite en une magnifique expérience humaine !

Nous commençons notre première journée à Glongdok en découvrant le village et les villageois. Le village se compose d'une seule rue et au milieu de cette rue unique se trouve un grand chapiteau où sont dressées de belles tables, avec des enceintes immenses diffusant de la musique traditionnelle javanaise de 7 heures du matin à 23 heures ! Quasiment tous les villageois sont réunis ici toute la journée pour fêter un mariage. Nous sommes donc obligés, à chaque passage, de traverser le mariage, et c'est ainsi qu'au fil de nos sourires et de nos "Selamat Siang", nous sommes invités au mariage par le père du marié !!! 

Un grand merci à Bogos, notre adorable guide et à Lenny, notre chauffeur qui nous ont montré leur village et fait visiter les alentours.

Et c'est ici que nous avons trouvé ce que nous cherchions dans ce voyage, la rencontre avec les habitants du pays. Sans nous connaître, ils sont venus vers nous, quelle merveilleuse rencontre !

Notre Homestay

La rue du village en cours de travaux, mais nous n'avons vu personne y travailler....

ambiance du village                                                                                            

                                                                         

Nos supers guides Bogos et Lenny  

Balade aux alentours du village avec de drôles de rencontres et la découverte des cultures locales

On a inventé une nouvelle thérapie : la Spider Thérapie !

It's spicy or not spicy?

devinez? cloup de Giroffle ou Glove pour les anglophones

Le café de Java

Puis nous sommes allées dans un endroit paradisiaque..... où nous nous sommes baignés !

La vie au village et les alentours 

dégustation de jus de coco

Loïc et les enfants du village qui adorent les photos !!!

les rizières 

Nous avons la chance d'être invité à un mariage dans le village

avec les futurs mariés 

à la table des invités

les cuisines du mariage

Volcan de soufre, flammes bleues et lac acide : Bienvenue sur le KAWAH IJEN

00h30 du matin : le réveil sonne ! Dur dur le réveil de si bonne heure, mais le spectacle en vaut la peine. Nous nous mettons en route à 1 heure du matin pour l'ascension du Kawah Ijen, fantastique volcan, qui se trouve à l'extrême Est de l'île de Java et culmine à 2380m. Le Kawah Ijen a été rendu célèbre en France par un documentaire de Nicolas Hulot dans ses émissions Ushuaïa. Notre guide Bogos faisait d'ailleurs parti des porteurs de l'expédition cette année-là.

Il fait nuit noire et nous sommes heureux d'avoir pris nos lampes frontales. Le chemin s'avère vite très rude et très pentu, mais nos deux petits aventuriers en herbe se sont montrés extrêmement courageux ! "Good boys !" leur disaient les indonésiens que nous croisions au cours de l'ascension. 

Ce volcan présente deux caractéristiques particulières :

- le cratère est illuminé par des coulées de lave émettant de fantastiques flammes d'un bleu électrique pouvant atteindre jusqu'à 5 mètres de hauteur. Il s'agit en fait des vapeurs de soufre qui s'échappent du cratère avec une température de 200°C et qui s'enflamment, produisant un spectacle totalement irréel et magique. On ne peut observer ce phénomène que la nuit.

- le cratère abrite un lac acide d'une couleur turquoise réputé être le plus acide de la planète, avec un pH autour de 0,2. Cette acidité extrême est due aux gaz que laisse échapper le volcan sous la surface de l'eau.

Les villageois exploitent le minerai de soufre de façon très artisanal depuis plusieurs décennies. Ils descendent jour et nuit dans le cratère pour extraire des blocs de soufre qu'ils remontent sur leur dos dans des paniers. Chaque charge pèse environ 80 à 100 kgs. Les mineurs travaillent très dur et mettent en danger leur santé car ils ne portent ni masque, ni vêtements spéciaux pour les protéger des fumées toxiques. 

Nous portions des masques à gaz pour supporter les vapeurs de soufre :

Les vapeurs de soufre piquent la gorge mais aussi les yeux : Attention, fermez toutes les écoutilles !!!

La petite famille est fière de son exploit !